orage Gironde 1:55
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Stéphane Place (au Taillan-Médoc), édité par Solène Leroux
Si le coût engendré par les violentes chutes de grêle en Gironde dans la nuit de lundi à mardi n'est pas encore connu, les effets concrets se font déjà ressentir. Par exemple, chez les garagistes : ces derniers sont débordés, puisque de nombreuses voitures ont été endommagées par les grêlons. Europe 1 s'est rendue au Taillan-Médoc. 

Pour réparer les dégâts matériels dus aux intempéries, les assurances dépensent énormément d'argent : 940 millions d'euros selon France Assureurs en ce qui concerne les orages du début du mois de juin qui ont touché plusieurs régions de France. S'il n'y a pas encore de chiffrage pour les violentes chutes de grêle en Gironde dans la nuit de lundi à mardi, les effets concrets se font déjà ressentir. Par exemple, chez les garagistes : ces derniers sont débordés, puisque de nombreuses voitures ont été endommagées par les grêlons. Illustration au Taillan-Médoc, en Gironde.

Sur la plupart des trottoirs et dans les rues, devant les maisons comme au pied des immeubles, on peut voir des débris d'optiques, de verre ou encore de plastique. Un grand nombre de voitures portent les stigmates de ce violent orage. Peu de pare-brises ont résisté à l'impact puissant de ces grêlons gros comme des balles de tennis. Joe avait laissé son véhicule dans son jardin. "La lunette arrière est explosée, le pare-brise aussi, tout comme le capot, le toit, et les rétros. Il n'y a plus de feux de derrière non plus", énumère-t-il.

De potentielles ruptures de stock

Bordant la rue principale qui traverse la ville, la concession automobile que dirige Alain Tesson croule sous les demandes de réparations en urgence. "On va faire un check-up total de toutes les bagnoles et on va commander tout de suite pour ne pas être en rupture de stock", précise-t-il à Europe 1. Les impacts de carrosserie seront "vus par un expert", dit-il. "Après, il faut mandater des gens qui sont spécialisés, c'est-à-dire qu'on répare par aspiration les chocs. C'est un système de ventouses, on appelle ça du débosselage sans peinture."

De nombreux habitants se sont déjà rendus dans son garage. "Ils viennent, ils me disent : 'Il faut changer le pare-brise.' Mais là, dès ce soir, à mon avis, j'en aurai une cinquantaine. Ça va être terrible", s'inquiète-t-il, avant de donner quelques conseils. "Il faut savoir si votre assurance couvre le bris de glace. Ensuite, vous faites une déclaration." Et d'assurer : "Nous, on va essayer d'être hyper réactif et de remplacer des pare-brises. Par contre, on va être face à une rupture de stock."

En 2018, au Taillan-Médoc, lors d'un épisode de grêle comparable, il avait fallu réparer plus de 100 voitures, soit plus d'un an de travail.