• Copié
Maud Descamps édité par Laetitia Drevet , modifié à
Entre 8 et 11 millions de Français entrent dans la catégorie des "proches aidants". Un rôle qui puise beaucoup d'énergie, témoigne sur Europe 1 Annie, qui s'occupe de sa fille autiste. 

Comment aider les aidants ? Se sentir isolée, c'est sûrement ce qui a le plus marqué Annie lorsqu'en 2003, elle a dû abandonner son poste de secrétaire pour s'occuper de sa fille autiste. "On n'a pas le temps de penser à autre chose. On peut pas sortir, et financièrement c'est compliqué", témoigne-t-elle au micro d'Europe 1. Mercredi, le gouvernement présente un plan pour soulager les aidants, et inciter les entreprises à plus de souplesse. 

"Plus de rôle social"

Comme Annie, entre 8 et 11 millions de Français auraient aujourd’hui le rôle de "proches aidants", accompagnant une personne malade, handicapée ou âgée de leur entourage. Un rôle qui puise beaucoup d'énergie, souligne Annie, et souvent invisible aux yeux des autres. "On peut du coup avoir l'impression de ne pas être très utile, alors qu'en fait on l'est. Le fait de ne plus avoir de rôle social, c'est dur à vivre."

"Besoin de travailler"

Cette maman a trouvé des soutiens auprès d'associations, une manière de recréer du lien et de voir son utilité reconnue. Pour Florence Leduc, présidente de l'association française des aidants, il y a urgence à les sortir de l'isolement social et financier. "Les gens me disent qu'ils ont besoin de travailler, d'avoir des rencontres. Souvent, ils préféreraient que ce soit difficile de concilier les deux vies plutôt que que de n'en avoir qu'une, et une à l'intérieur de laquelle les choses ne vont pas bien se passer."

Aujourd’hui, la moitié des aidants continuent à exercer une activité professionnelle tout en consacrant en moyenne 20 heures par semaine aux proches qu'ils aident.