2:29
  • Copié
Guillaume Dominguez / Crédits photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Le discours de politique générale de Gabriel Attal n'aura pas réussi à calmer la colère des agriculteurs. Sur l'A10, les cultivateurs se montrent plus déterminés que jamais à poursuivre leur route vers Paris pour "se faire entendre". "On fera le nécessaire s'il le faut", prévient un porte-parole de la FDSEA. 

L'étau se resserre autour de Paris, malgré les annonces de Gabriel Attal ce mardi. Lors de son discours de politique générale devant les députés, le Premier ministre a promis que le gouvernement serait au rendez-vous avec les revendications des agriculteurs, sans aucune ambiguïté. Mais, sur les blocages, le nouveau chef du gouvernement n'a pas convaincu. 

"Il n'y a pas de mesures concrètes"

Conséquence, les agriculteurs qui bloquent actuellement l'A10 ont levé le barrage pour se déplacer vers la N118 et maintenir un peu plus la pression sur la capitale. Mais ils ont été arrêtés dans leur mouvement par les forces de l'ordre. Ici, sur l'A10, 120 tracteurs qui sont garés les uns derrière les autres sur l'autoroute. Une cinquantaine d'agriculteurs ont passé la nuit ici et certains sont en train de se réchauffer autour d'un brasero, café à la main. Et leur colère gronde encore.

"Le discours de politique générale, c'est une trajectoire, donc il n'y a pas de mesures concrètes dedans", juge Pierre Bot, porte-parole de la FDSEA Ile-de-France. "Donc, on va progressivement s'approcher de Paris parce qu'on a l'impression que Gabriel Attal ne nous entend pas", poursuit-il au micro d'Europe 1. 

"On fera le nécessaire s'il le faut"

"On est d'un peu trop loin pour lui. Donc, on va s'approcher au fur et à mesure jusqu'à ce qu'il nous entende. Certes, devant nous, il y a des blindés qui sont situés à un ou deux kilomètres devant nous. Mais, nous avons des tracteurs en tête de convoi qui sont capables de déplacer ces blindés. Donc, on fera le nécessaire s'il le faut", ajoute le porte-parole. 

Et alors que le blocage sur l'A10 tente de s'approcher de la capitale, d'autres barrages se poursuivent sur les grands axes de la région parisienne, notamment sur l'A4, A6 ou encore l'A13. Pour les automobilistes, le retour à la normale ne devrait pas avoir lieu avant la fin de la semaine.