9.000 postes sont toujours vacants à quelques jours de la rentrée. 1:27
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Tatiana Geiselmann, édité par Ophélie Artaud
Alors que la rentrée approche à grands pas, de nombreux parents ne parviennent toujours pas à trouver une place en crèche pour leur enfant. En cause : la pénurie de personnel qualifié, qui concernerait la moitié des crèches du territoire. Si 9.000 places sont encore vacantes, la possibilité d'embaucher du personnel non qualifié pourrait changer la donne.

Qui dit retour de vacances dit préparation de la rentrée. C'est l'un des casse-tête pour de nombreux parents : trouver une place en crèche. Près de la moitié des crèches font face à une pénurie de personnel, selon la Caisse d'allocations familiales. Il reste près de 9.000 postes vacants. Un véritable défi pour les structures, comme a pu le constater Europe 1 à Strasbourg. Ouverte le soir, le week-end, durant les vacances scolaires, les crèches de Noëllia Marin croulent sous les demandes. Au point que la directrice a décidé d'ouvrir une troisième antenne cette année. Problème : impossible de trouver du personnel qualifié.

"C'est un vrai métier de s'occuper de jeunes enfants"

"Quand on avait ouvert la première structure, il y a deux ans, j'avais reçu des centaines de candidatures. On n'avait que l'embarras du choix. Et donc là deux ans après, je crois qu'on a eu une candidature." Cette directrice de crèche salue donc le décret publié par le gouvernement cette semaine qui autorise l'embauche de personnel non qualifié à compter du 31 août. "Le diplôme pour nous n'est pas du tout important. Je veux dire, entre quelqu'un qui va être très souriant, qui n'aura aucun diplôme et quelqu'un qui va être diplômé mais qui est très froid, je pense que c'est vite vu", explique-t-elle.

Une vision que ne partagent pas toutes les structures ni tous les parents qui dénoncent une dévalorisation du monde de la petite enfance. À l'image de Delphine, maman d'un petit garçon de deux ans. "C'est un vrai métier de s'occuper de jeunes enfants. Ça demande des compétences, du temps, de la formation. Je continuerai à faire accueillir mon enfant en crèche, mais ça me conviendrait moins." À condition de lui trouver une place. Car faute de personnel, ce sont près de 20 % des parents qui vont se retrouver sans solution à la rentrée.