Une église de Paris propose la quête... sans contact, mais avec carte bancaire

eglise messe 1280
A l'église Saint-François de Molitor samedi, les paroissiens ont payé sans contact "comme chez le boulanger", s'est amusé un d'entre eux. Image d'illustration. © MEHDI FEDOUACH / AFP
  • Copié
Jihane Bergaoui avec NM
Samedi, les fidèles de la paroisse de Saint-François de Molitor ont pu verser leur obole avec un paiement sans contact. 
REPORTAGE

Les catholiques pourront désormais participer à la quête même s'ils n'ont pas de monnaie sur eux. Le numérique  a en effet son entrée dans l'Eglise. Ainsi, à Paris, les fidèles de l'Eglise Saint-François de Molitor ont pu faire leur offrande par carte bancaire samedi soir. C'est la quête sans contact, testée pour la première fois par une paroisse en France.

"En quelques secondes". A la fin de la messe, en plus des cinq corbeilles traditionnelles qui reçoivent de la monnaie sonnante et trébuchante, cinq paniers connectés circulent à travers les allées de l'église pour être présentées aux fidèles. Ils sont chacun équipés d'un smartphone relié à une mini-borne de paiement. "Celui qui souhaite participer appuie sur le montant qu'il souhaite (donner, ndlr) et présente sa carte, ça enregistre, ça fait un petit 'bip' et ça dit 'merci'", explique au micro d'Europe 1 le prêtre de cette paroisse du 16e arrondissement. Le tout "en quelques secondes", précise le clerc.

"Une  bonne idée". Sur l'écran tactile, les paroissiens choisissent le montant du don : 2, 3, 5 ou 10 euros. Les fidèles à court de pièces n'auront maintenant plus d'excuse s'amuse l'un des tous premiers à tester le paiement sans contact : "ça se passe comme chez le boulanger, c'est-à-dire que vous appuyez votre carte sur la corbeille et ça marche". "C'est tout simple, c'est une bonne idée et c'est bien anticipé", observe-t-il. Mais ce fidèle espère quand même que "les enfants pourront continuer à mettre leur petite pièce dans la corbeille parce que ça les amuse".

Bientôt dans d'autres églises ? L'Eglise l'assure, le don est anonyme. Si le test est concluant, d'autres paroisses de la capitale pourraient à leur tour se convertir à cette révolution numérique.