Nord : 27 ans de prison pour un "braconnier en maraude" qui violait des étudiantes à Lille

L'avocat général avait requis jeudi matin 25 années de réclusion criminelle assortis de la peine de sûreté maximale.
L'avocat général avait requis jeudi matin 25 années de réclusion criminelle assortis de la peine de sûreté maximale. © AFP
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avec AFP
Déjà condamné pour viol en 2008, l'homme a été condamné pour des faits survenus en 2011 et 2012 à Lille. 

"Un braconnier en maraude" qui cherchait ses "proies" étudiantes : un homme de 30 ans, a été condamné à 27 ans de réclusion criminelle jeudi par la cour d'assises du Nord pour trois viols et quatre tentatives en 2011 et 2012 à Lille.

Il cherchait sa "proie" sur son "terrain de chasse". Cet ancien pâtissier, déjà condamné pour viol en 2008, est accusé d'avoir agi suivant un mode opératoire précis : muni de gants, d'un couteau et d'un pied-de-biche, il suivait les étudiantes rentrant de soirée, notamment à leur domicile. L'avocat général, Luc Frémiot, avait requis jeudi matin 25 années de réclusion criminelle assortis de la peine de sûreté maximale. Lors de son réquisitoire il avait décrit un "prédateur" qui, la nuit, agit comme un "braconnier en maraude" cherchant sa "proie" sur son "terrain de chasse".

"Je suis innocent", s'est défendu l'homme. "Vous êtes dangereux !", a-t-il lancé à l'accusé qui, impassible, ne le lâchait pas des yeux. "Vos près de deux heures de réquisitoire ne permettent pas d'établir des certitudes", a répliqué lors de sa plaidoirie l'avocat de l'accusé, Me Frank Berton. "Une bonne décision ne se prend pas dans la peur. Pour juger un homme, il faut écouter ni la colère, ni le poids des larmes", a lancé aux jurés Me Berton avant de leur demander d'acquitter son client. "J'aimerais ajouter, après tout ce qui a été dit, que je n'ai pas commis les faits qui me sont reprochés et que je suis innocent", a déclaré l'accusé, avant que les jurés ne se retirent pour décider de son sort. 

Interpellé en 2012. Interpellé en juillet 2012 par la BAC à Lille  après un refus d'obtempérer, l'homme détenait dans sa voiture un couteau, un pied-de-biche et plusieurs paires de gants. Il a été reconnu formellement par la plupart des victimes, mais depuis le début de l'enquête, il a nié l'intégralité des faits, affirmant que son ancien codétenu pourrait être l'auteur de certains faits. Celui-ci a livré mardi à la barre un récit d'horreur, détaillant toutes les tortures que l'homme lui aurait fait subir pour obtenir des courriers d'aveux.