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Najat Vallaud-Belkacem contre l'interdiction du voile à l'université

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
"On connaît ses convictions. Le voile lui est désagréable", a déclaré mercredi Najat Vallaud-Belkacem à propos de Manuel Valls.
"On connaît ses convictions. Le voile lui est désagréable", a déclaré mercredi Najat Vallaud-Belkacem à propos de Manuel Valls. © PATRICK KOVARIK / AFP

La ministre de l'Education nationale s'est opposée mercredi à l'idée du Premier ministre d'interdire le port du voile à l'université.

La ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a pris ses distances mercredi avec l'idée du Premier ministre Manuel Valls d'interdire le port du voile à l'université .

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"Le voile lui est désagréable". Dans un entretien au journal Libération de mercredi, le Premier ministre, interrogé sur l'opportunité d'adopter une loi en ce sens, répond : "Il faudrait le faire, mais il y a des règles constitutionnelles qui rendent cette interdiction difficile." "On connaît ses convictions. Le voile lui est désagréable. Il souhaiterait qu'il puisse être interdit dans bien des lieux, y compris à l'université, mais il reconnaît lui-même que c'est compliqué, car à l'université, le principe de la liberté de conviction l'emporte", a dit Najat Vallaud-Belkacem, qui s'était déjà opposé à l'interdiction du foulard à l'université, l'an passé .

"On a à faire à des majeurs". "On a à faire à des majeurs", a-t-elle ajouté en marge du comité interministériel à l'Egalité et à la Citoyenneté à Vaulx-en-Velin, en présence de Manuel Valls. "L'université, contrairement à l'école, accueille des jeunes majeurs avec la liberté de conviction et le libre arbitre qui est le leur."

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"Nous pouvons gérer la situation actuelle sans avoir à recourir à une loi". Évoquant les dérives possibles - voile utilisé pour tricher aux examens ou associé à la tenue d'activités cultuelles sur les campus - elle a conclu : "Nous pouvons gérer la situation actuelle sans avoir à recourir à une loi." Elle se range ainsi à l'avis du Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Thierry Mandon , qui a déclaré sur RTL, plus tôt dans la journée : "Si j'ai l'occasion de lui en parler (au Premier ministre), je lui dirai qu'il n'y a pas besoin de loi".