Jean-Marie Vilain 3:44
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// Crédits photo : Ludovic MARIN / AFP
À Viry-Châtillon, les habitants, les élèves et leurs parents sont toujours sous le choc après la violente agression de Shamseddine, décédé ce vendredi. Le maire de la ville était l'invité d'Europe 1 Midi Week-end et il est revenu sur l'ultra-violence de ce geste qui a ôté la vie à l'adolescent.

Le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain, est revenu, ce samedi, au micro d’Europe 1, sur la mort d’un garçon de 15 ans, passé à tabac près de son établissement scolaire. Trois jours après les faits, le maire de cette commune de l’Essonne est toujours abasourdi par tant de violences. "C’est un peu le ressentiment des habitants qui m’écrivent pour m’en faire part. Les gens restent cois devant cette ultra violence. C’est vrai que c'est un mot que je redis beaucoup, mais c'est tellement démesuré par rapport à ce que la vie nous a appris", a-t-il déclaré.

"Ils ont tué Shamseddine d'une manière ultra-violente"

"Ça marque les esprits. Il faut que les mots parfois marquent les esprits parce que sinon on ne mesure pas. Ce n’est pas une gifle qu'ils ont donnée, ils ont tué un gamin, ils ont tué Shamseddine d'une manière ultra-violente. Et il ne faut pas hésiter sur les mots qu'il faut employer", a ajouté ce dernier. Pour de nombreux habitants, les jeunes n’ont plus conscience de l’extrême violence de leurs gestes.

Jean-Marie Vilain a tenu à revenir sur les propos qu’il a tenu la veille pour qualifier les principaux suspects. "Hier, j'ai parlé de deux bêtes en parlant des jeunes qui ont commis cet acte. Si moi j'en parle comme ça, ça veut dire que ceux qui m'écoutent pourront un jour se dire ‘un élu parle comme cela donc j’ai le droit de le dire’. Et bien non, on n’a pas le droit de tenir ce genre de propos", a déclaré le maire de Viry-Châtillon. "Nous sommes émus. Dépassé, je ne crois pas que ça soit vraiment le terme, parce que je n’ai sûrement pas tout fait correctement pendant ces dix ans de mandat. C’est inhérent à l'humain, on essaye de bien faire les choses", a conclu le maire. Quatre mineurs et un adulte ont été placés vendredi en garde à vue.