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Stéphane Burgatt / Crédit photo : Nicolas TUCAT / AFP
Pour la troisième nuit consécutive, plusieurs villes ont été touchées par des émeutes, trois jours après la mort de Nahel, 17 ans. À Marseille, des poubelles ont été brulées, des abribus brisés, et des boutiques prises pour cible. Europe 1 a rencontré une buraliste dont le commerce a été pillé. 

Dégradations, feux d'artifice, tirs de mortier... Plusieurs villes de France ont été touchées par une troisième nuit d'émeutes, après la mort mardi de Nahel, 17 ans, tué lors d'un contrôle routier par un policier à la suite d'un refus d'obtempérer. Des heurts ont notamment éclaté à Strasbourg, Lyon, Nanterre, Roubaix mais aussi à Marseille.

Sur le Vieux-Port, on constate les dégâts après une nouvelle nuit de violences. Nombreuses poubelles brûlées, abribus brisés, plusieurs boutiques prises pour cible, voire même pillées. Les gérants de ces magasins de téléphonie mobile, maroquinerie, chaussures, supérettes ou encore bureaux de tabac ne peuvent que constater les dégâts ce vendredi matin.

"On est dévasté"

"On n'a plus rien, ils ont tout cassé... Ils ont pris des cartouches, des cigarettes, tous les jeux de la FDJ, les fonds de caisse, l'argent... En tout, il y en a dans les 50.000 euros quand même", se désole une buraliste installée près du Vieux-Port.

"Ils m'ont cassé l'enseigne, la télévision. Tout est par terre, tout est cassé, les tiroirs sont vides. On est dévasté", souffle la commerçante, en montrant les dégâts dans sa boutique. "Je n'ai pas de mots, je ne sais même pas comment je vais me relever. Je ne sais pas combien de temps je vais rester fermée. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas qu'on puisse s'en prendre à nous."

La façade de la grande bibliothèque de l'Alcazar a été prise pour cible, protégée ce vendredi matin par de grandes planches. Tout est parti d'une manifestation face à la préfecture en début de soirée et des affrontements qui se sont poursuivis jusque tard dans la nuit entre des groupes de jeunes très mobiles et les forces de l'ordre avec l'appui du Raid. Au total, 13 policiers ont été blessés et 56 personnes interpellées.