Menaces contre la mosquée du Mans : ce qu'on sait de l'homme mis en examen

L'homme a été interpellé par le Raid. Photo d'illustration.
L'homme a été interpellé par le Raid. Photo d'illustration. © LUCAS BARIOULET / AFP
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Marion Dubreuil, édité par Antoine Terrel
L'alerte a été donnée par un internaute, qui avait discuté avec le suspect via une application d'échanges par vidéo. Ce dernier affichait une croix gammée sur la tempe et assurait qu'il allait s'en prendre à la moquée de la ville. Il a été interpellé par le Raid et mis en examen. 

Un drame a peut-être été évité de justesse au Mans. Après avoir menacé de s'en prendre à une mosquée de la ville sur les réseaux sociaux, un homme de 24 ans a été mis en examen pour "menace de commettre des crimes contre des personnes en raison de leur religion", ainsi que pour détention illégale d'armes, et placé en détention provisoire. Et c'est l'alerte d'un internaute qui a permis aux autorités d'intervenir.  

Début mars, cet internaute avait échangé avec le suspect via l’application Azar qui met en lien des inconnus, le tout par webcam interposée. Le suspect affiche alors une croix gammée sur la tempe et explique qu’il va s’en prendre aux fidèles d’une mosquée du Mans, et que "beaucoup de gens vont partir avec lui", ce qui pousse son interlocuteur à immédiatement alerter la police.

Plusieurs armes saisies à son domicile

"C'est un jeune homme qui a eu la présence d'esprit de réaliser des captures d'écran de l'individu et des armes que ce monsieur avait exhibé, ce qui a permis de rapidement lancer l'enquête avec l'aide des services de renseignement, et d'identifier l'auteur des menaces", confirme à Europe 1 Franck Hemery, commissaire-divisionnaire de la police judiciaire d’Angers. 

Le suspect, âgé de 24 ans et déjà connu des services de police pour violences et outrage, a finalement été localisé en Vendée. Il a été interpellé par le Raid. La police a saisi plusieurs armes à son domicile, dont un fusil à pompe et un fusil de chasse, ainsi que de nombreuses cartouches. En garde à vue, il a expliqué être viscéralement raciste. Mais les enquêteurs n’ont pas retrouvé la trace d’un projet d’attaque établi.