Médecine : les indemnités de garde des étudiants revalorisées

"Cette mesure représente un effort important du gouvernement pour reconnaître l'investissement de ces futurs médecins et améliorer leurs conditions de travail", souligne samedi le ministère de la Santé.
"Cette mesure représente un effort important du gouvernement pour reconnaître l'investissement de ces futurs médecins et améliorer leurs conditions de travail", souligne samedi le ministère de la Santé. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD/AFP
  • Copié
B.W avec AFP , modifié à
Jugée insuffisante par les intéressés, l'indemnisation des heures d'astreinte et de garde des étudiants en médecine va être revalorisée à partir de la rentrée. 

Les intéressés la jugeaient insuffisante. L'indemnisation des heures d'astreinte et de garde des étudiants en médecine va être revalorisée à partir de la rentrée, selon deux arrêtés du ministère de la Santé parus samedi au Journal officiel.

La rémunération des gardes augmentée. Le montant d'une indemnité de garde de jour, de nuit, un dimanche ou un jour férié des étudiants en médecine (externes), qui était jusqu'à présent de 26 euros, est fixé à compter du 1er septembre 2015 à 39 euros et sera de 52 euros à compter du 1er septembre 2016, selon l'arrêté concernant les gardes.

"Cette mesure représente un effort important du gouvernement pour reconnaître l'investissement de ces futurs médecins et améliorer leurs conditions de travail", souligne samedi le ministère de la Santé dans un communiqué.

Le régime d'indemnisation des astreintes des internes amélioré. Par ailleurs, pourra être organisé dans les centres hospitaliers régionaux faisant partie de centres hospitalo-universitaires (CHU) un service d'astreintes auquel participent les internes, en dehors du service normal de jour, de 18h30 à 8h30, le dimanche ou les jours fériés, précise le deuxième arrêté. Ce texte qui améliore le régime d'indemnisation des internes prévoit en outre que pour chaque période d'astreinte, déplacée ou non, l'interne perçoit une indemnité forfaitaire de 20 euros. Si, au cours d'une période d'astreinte, l'interne est appelé à se déplacer, le temps d'intervention sur place et le temps de trajet sont considérés comme du temps de travail effectif. Le temps d'intervention sur place est décompté en heures, à hauteur du temps réellement effectué.

Le temps de trajet est décompté de manière forfaitaire pour une heure aller-retour. Quel que soit le nombre de déplacements réalisés, la "forfaitisation" du temps de trajet est plafonnée à deux heures au total. Chaque plage de cinq heures cumulées, temps de trajet inclus, est convertie en une demi-journée. Elle fait l'objet du versement d'une demi-indemnité de sujétion d'un montant de 59,50 euros.

Par dérogation, les déplacements d'une durée de trois heures d'intervention sur place font aussi l'objet du versement d'une demi-indemnité de 59,50 euros. Le décompte du temps d'intervention sur place et du temps de trajet réalisés pendant une période d'astreinte ne peut dépasser l'équivalent de la comptabilisation de deux demi-journées et le versement d'une indemnité de sujétion d'un montant de 119 euros. Ces indemnités sont prises en compte dans le calcul total des indemnités mensuelles que les internes perçoivent au titre des indemnités de garde. Le repos de sécurité, d'une durée de 11 heures, est garanti après la fin du dernier déplacement survenant au cours d'une période d'astreinte. 

Les dispositions du nouvel arrêté concernant les astreintes sont applicables à compter du 1er novembre 2015.