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Gwladys Laffitte, Océane Théard, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Trois jours après la réapparition de Lisa, la jeune joggeuse de 17 ans disparue mystérieusement lundi soir a reconnu "avoir menti" et "n'avoir pas été enlevée". Mais l'affaire ne s'arrête pas là, car la "dénonciation d’une infraction imaginaire" est un délit.  
DÉCRYPTAGE

Son récit soulevait l'interrogation des enquêteurs, et pour cause : la jeune Lisa a avoué vendredi "avoir menti" et "n'avoir pas été enlevée". Mais l'affaire de la "joggeuse disparue en Mayenne" ne s'arrête pas là. La jeune femme va maintenant faire l’objet d’une procédure pour "dénonciation d’une infraction imaginaire". 

Jusqu'à 6 mois de prison et 7.500 euros d'amende

Ce délit est "le fait de dénoncer mensongèrement à l'autorité judiciaire ou administrative des faits constitutifs d'un crime ou d'un délit qui ont exposé les autorités judiciaires à d'inutiles recherches". Elle risque jusqu’à 6 mois de prison et 7.500 euros d’amende. 

Comme lors de toute procédure, une enquête sera menée sur la jeune fille, notamment sa personnalité. Une expertise psychologique peut également être demandée. Ce n'est qu'après que le parquet de Laval décidera des suites à donner. Évidemment, la jeune fille peut être convoquée devant le tribunal.

Un important dispositif de recherche

Pour rappel, le dispositif de recherche était très important : dès le soir de sa disparition, il est monté au plus fort jusqu’à de 200 gendarmes mobilisés sur la journée de mardi. Les militaires ont travaillé nuit et jour, sur terre, avec aussi une brigade cynophile, mais aussi dans les airs avec un hélicoptère venu de Rennes, puis une brigade fluviale venue de Nantes. Sans compter les enquêteurs qui ont notamment vérifié l’emploi du temps d’un homme en garde à vue relâché sans poursuite.