Deux ans après leur dernière mobilisation, les militants de La Manif pour tous étaient de retour dans la rue, dimanche.
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avec Mélanie Nunes , modifié à
Présente dimanche au défilé parisien de la Manif pour tous, la députée FN s'est fait le relais des craintes des manifestants sur la GPA et la PMA.

Entre 24.000 - selon la police - et 200.000 personnes - selon les organisateurs - ont répondu dimanche à l'appel de la Manif pour tous, opposée au mariage homosexuel, qui espère avec cette première manifestation depuis deux ans, peser sur la présidentielle. Pour ce rassemblement, l'organisation pouvait compter sur la présence de plusieurs politiques, parmi lesquels Marion Maréchal-Le Pen (FN), qui a rappelé sa volonté d'abroger la loi Taubira.

"Nous rappelons aujourd'hui notre volonté d'abrogation de la loi". "Ces thématiques n'ont jamais véritablement quitté le débat", juge la députée du Vaucluse, au micro d'Europe 1. "Et même si nous rappelons aujourd'hui notre volonté d'abrogation de la loi sur le mariage homosexuel, il s'agit aussi de traiter le sujet des mères porteuses et de la PMA 'sans père' et donc à ce titre, il y a de vraies raisons encore aujourd'hui de se battre, sans parler de toutes les attaques fiscales à répétition que le gouvernement a mené contre les familles durant ce mandat". PMA "sans père" et GPA sont ainsi vues comme des avatars de la loi Taubira. Quand bien même le gouvernement s'est opposé à de multiples reprises au recours aux mères porteuses. Et que la gauche n'a pas encore autorisé la PMA pour les couples de lesbiennes.

"Ce gouvernement encourage à la violation de la loi française". "Le gouvernement a mis en place une circulaire qui, précisément, obligeait la retranscription à l'état civil des enfants issus de mères porteuses à l'étranger", regrette Marion Maréchal-Le Pen, faisant référence à la décision de la Cour de cassation, en juillet 2015, actant que la naissance de deux enfants nés en Russie de pères français grâce à la GPA était sans influence sur le droit de ces enfants d’avoir un état civil français. "Manifestement, ce gouvernement encourage à la violation de la loi française, à son contournement, et n'a absolument pas la volonté de lutter contre ce phénomène", continue l'élue de 26 ans, bien que cette décision n'ait aucunement remis en cause l’interdiction du recours à la GPA en droit français.