Marin Sauvajon promu chevalier de la Légion d'honneur : "un message fort envoyé aux jeunes"

Deux ans après son agression, Marin souffre toujours de lourdes séquelles (photo d'archives).
Deux ans après son agression, Marin souffre toujours de lourdes séquelles (photo d'archives). © AFP
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"C'est un cadeau incroyable", témoigne sur Europe 1 la mère du jeune homme laissé pour mort après s'être interposé lors d'une agression en novembre 2016. 
INTERVIEW

"C'est un cadeau incroyable qu'on a découvert ce matin avec une joie et une fierté non dissimulées." Invitée d'Europe midi, mardi, Audrey Sauvajon a dit sa satisfaction après l'annonce de la Légion d'honneur décernée à son fils Marin, 22 ans, laissé pour mort après avoir défendu un couple qui s'embrassait à Lyon, en 2016.

"Il a défendu les valeurs républicaines". "On était déçus parce qu'on avait l'impression de ne pas être entendus même si Marin répondait aux critères de cette Légion d'honneur", explique la mère de famille, qui se battait pour que son fils obtienne cette décoration depuis deux ans. "C'est vrai que c'est un dossier assez particulier, parce qu'il n'a pas eu une carrière comme d'autres, il n'a pas défendu l'État français comme on peut l'entendre", reconnaît-elle. "Mais en même temps il a défendu les valeurs républicaines."


"Il continue courageusement de se battre". En 2016, Marin avait reçu trois coups de béquille sur la tête devant le centre commercial de la Part-Dieu après avoir pris la défense d'un couple raillé par un groupe de jeunes. "Son agression a entraîné des séquelles qu'il gardera à vie. Mais il continue courageusement de se battre, on multiplie les prises en charge, on cherche partout ce qui pourrait l'aider", poursuit Audrey Sauvajon. "Il ne lâche rien." 

"Si tout le monde agissait comme ça...". "Au-delà de notre fierté, c'est un message fort envoyé aux jeunes de ce pays", estime la maman de Marin. "Il est important qu'ils se mobilisent, qu'ils agissent. Je ne leur souhaite pas de finir dans le même état que Marin, évidemment. Mais que les gens prennent conscience qu'ils font partie de cette société et qu'ils agissent. (...) Si tout le monde agissait comme ça, on n'aurait plus peur des agressions dans la rue."