Lyon : l'État met fin aux contrats du groupe scolaire musulman Al-Kindi
Les contrats d'association qui lient l'Etat au groupe scolaire musulman Al-Kindi, près de Lyon, vont être résiliés en raison de "manquements pédagogiques", "administratifs" et d'"atteintes aux valeurs de la République", indique la préfecture. Cette décision s'appliquera au 1er septembre 2025.
La préfète d'Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé vendredi avoir décidé de résilier les contrats d'association qui lient l'Etat au groupe scolaire musulman Al-Kindi, près de Lyon, en raison de "manquements pédagogiques", "administratifs" et d'"atteintes aux valeurs de la République". Cette décision, qui signifie la fin des subventions pour cet établissement de plus de 600 élèves situé à Décines-Charpieu, s'appliquera au 1er septembre 2025, selon un communiqué de la préfecture, confirmant une information transmise à l'AFP par la Région.
Une liste de "manquements et dysfonctionnements"
La préfecture cite une liste de "manquements et dysfonctionnements" relevés lors d'inspections dans l'établissement: "opacité et confusion de la gestion administrative et financière", présence d'"ouvrages dont le contenu est gravement contraire aux valeurs de la République", "présence de contenus religieux dans les enseignements obligatoires", règlement intérieur "discriminant pour les filles", etc.
"Loin d'être une série de faits isolés", ils "démontrent une proximité des établissements Al-Kindi avec la pensée des frères musulmans dont le projet est contraire aux valeurs de la République. Face à la gravité des faits, des mesures correctives seraient insuffisantes", écrit la préfecture dans son communiqué.
"C'est une décision extrêmement décevante et porteuse d'une grande violence pour les musulmans de notre pays", ont réagi auprès de l'AFP Me Hakim Chergui et Sefen Guez Guez, avocats d'Al-Kindi. "C'est de la politique qui se drape dans de faux arguments pédagogiques", ont-ils ajouté, en annonçant leur intention de saisir le tribunal administratif.