Loïk Le Priol, suspecté du meurtre d'Aramburu, a été jugé dans une autre affaire au tribunal correctionnel de Paris mercredi. 1:26
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Marion Gauthier, édité par Laura Laplaud
Loïk Le Priol, en détention provisoire, est suspecté d'avoir tué l'ancien joueur de rugby Federico Martin Aramburu. Il vient d'être jugé dans une autre affaire au tribunal correctionnel de Paris mercredi. L'homme de 27 ans est cette fois suspecté d'avoir roué de coups un ancien chef du GUD, un syndicat étudiant d'extrême droite dissout en 2017.

Principal suspect dans le meurtre de l’ex-international de rugby argentin Federico Martin Aramburu, en mars dernier, Loïk Le Priol a comparu mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour d'autres faits de violence. Il est aussi accusé d'avoir roué de coups un ancien chef du GUD, un syndicat étudiant d'extrême droite dissout en 2017. Ce responsable a été frappé, forcé de se déshabiller et de danser nu la macarena en 2015, le tout étant filmé.

Des violences faites sous alcool

L'homme de 27 ans a été jugé avec quatre autres militants d'extrême droite mercredi. Loïk Le Priol a le casier judiciaire le plus chargé et c'est lui qui a retenu l'attention des juges. Ses premiers mots à la victime : "Je regrette." L'ex-commando marine présente bien : dos droit, pull tiré, main dans les cheveux, en position.

Quand le tribunal lui parle des violences de cette nuit d’octobre 2015, il répond "alcool", "souvenirs parcellaires", "effet de groupe". Un "groupe d’amis" militants et hiérarchisé avec des codes d’honneur et des duels récurrents. "Aujourd’hui, on en est bien loin", répète le prévenu mais la présidente est indifférente à ses propos.

Son expérience militaire : des passages à tabac, des humiliations...

Loïk Le Priol récite encore : "L’alcool, c’est le retour de mission." Le prévenu a commencé sa carrière militaire à l'âge de 16 ans. "Trop tôt", souffle la défense. L'expert psychiatre conclut que l'homme était atteint d'un trouble post-traumatique et d'un discernement altéré au moment des faits.

L’ancien mousse évoque alors ses stages militaires : des passages à tabac, des humiliations "pour vous aguerrir". Un tribunal de visages graves mais le prévenu précise qu'il n'y a pas d'inversion de sa part, "tout cela n'excuse rien".