Loi climat : les avions publicitaires bientôt interdits

Les banderoles publicitaires aériennes sont désormais interdites.
Les banderoles publicitaires aériennes sont désormais interdites. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
L'Assemblée nationale a sonné le glas du petit avion à hélice trainant une banderole publicitaire. Cette pratique sera désormais interdite. Les députés ont voté en première lecture vendredi l'article 8 du projet loi climat et résilience. Un texte élaboré en grande partie avec la Convention citoyenne pour le climat. 

Le petit avion à hélice traînant une banderole de supermarché au-dessus des plages appartiendra sans doute bientôt au passé. L'Assemblée nationale a voté vendredi l'interdiction de cette forme de publicité à l'horizon 2022. La mort programmée de cette activité a été approuvée en première lecture par les députés qui examinent le projet de loi "climat et résilience".

L'article 8, reformulé par un amendement, prévoit que "la publicité diffusée au moyen d'une banderole tractée par un aéronef est interdite". Un autre amendement apporte un délai de grâce jusqu'au 1er janvier 2022 pour "donner de la visibilité" aux petites entreprises qui composent ce secteur.

Deux députés plaident pour élargir cette mesure

La députée Maina Sage du groupe Agir et l'écologiste Delphine Batho, non inscrite, ont plaidé sans succès pour que cette interdiction concerne toute forme de publicité aérienne, pas seulement les banderoles. Mais le risque, selon d'autres députés, serait de créer une possible confusion avec des inscriptions comme le nom et le logo de la compagnie, ou ceux du constructeur de l'avion. 

Elles ont aussi demandé que l'interdiction soit étendue aux véhicules terrestres et aux embarcations utilisés à des fins publicitaires. Delphine Batho a cité à l'appui de cette demande d'élargissement du champ de l'article un avis du Haut conseil pour le climat, pour qui les avions publicitaires n'ont qu'un impact "anecdotique" sur l'environnement. La co-rapporteure Aurore Bergé (LREM) a répondu que les véhicules publicitaires terrestres étaient déjà soumis à "beaucoup d'encadrement".