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David Montagné
Deux ans après le meurtre de Samuel Paty, des signalements pour atteintes à la laïcité continuent de remonter aux oreilles du ministère de l'Éducation nationale. Pour le gouvernement, les réseaux sociaux seraient en partie une des raisons de la remise en cause de la loi de 2004 dans les établissements scolaires.

L’alerte émane des services centraux du ministère de l'Éducation nationale. Dans une note envoyée à toutes les académies de France, ils signalent "une mobilisation sur les réseaux sociaux visant à remettre en cause la loi de 2004 interdisant le port de signes religieux ostensibles à l'école". Le signalement provient du pôle national "Valeurs de l'école de la République" du ministère.

Un appel à la prière dans les établissements scolaires 

Ce qui inquiète l’Éducation nationale, ce sont plusieurs messages détectés sur les réseaux sociaux, depuis des comptes gravitant autour de la mouvance islamiste. Des propos qui remettent en cause le principe de laïcité, un peu comme ce qui avait été observé en fin d’année scolaire lors des épreuves du baccalauréat. Sur Twitter et TikTok notamment, des messages sont publiés pour inciter les élèves à contourner l’interdiction de porter le voile à l’école.

Ils appellent par exemple à porter des qamis pour les hommes ou des abayas pour les femmes, ces tuniques longues portées jusqu'aux chevilles, avec un conseil d’une influenceuse islamiste aux 48.000 abonnés : mettre une ceinture pour le faire passer pour un vêtement classique. Le but : éviter toute connotation religieuse.

Mais le plus étonnant désormais, c’est l’appel à la prière dans les établissements. Durant les temps de pause, aux toilettes, dans les cages d’escalier ou les salles de classe vides. Selon ces acteurs influents de la sphère islamiste, l’école n’est pas incompatible avec la prière. Pour eux, la loi de 2004 est tout simplement une loi islamophobe et liberticide.