Les préfets appelés à la vigilance maximum après Marseille

L'exécutif rappelle à l'ordre les préfets de région après le limogeage d'Henri-Michel Comet.
L'exécutif rappelle à l'ordre les préfets de région après le limogeage d'Henri-Michel Comet. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec Reuters , modifié à
L'exécutif va faire parvenir une circulaire aux préfets pour leur rappeler de faire preuve de "vigilance maximum", dix jours après l'attentat de Marseille.

Une circulaire va être envoyée aux préfets dans les prochains jours pour les appeler à faire preuve d'une "vigilance maximum", dix jours après l'attentat commis à Marseille qui a illustré des dysfonctionnements de l'administration, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner. Le rapport de l'inspection générale de l'administration (IGA) "a mis en lumière une série de dysfonctionnements internes qui ont conduit à ce que l'auteur de l'attentat soit remis en liberté alors qu'il avait été interpellé à Lyon en situation irrégulière", a-t-il rappelé.

"Être à un niveau de vigilance maximum". "Chacun doit avoir en tête que nous devons être à un niveau de vigilance maximum et qu'effectivement ça peut amener à des décisions lourdes comme celle de la réorganisation de l'état-major de la préfecture du Rhône", a-t-il ajouté lors du compte rendu du conseil des ministres. "Mais ça doit surtout appeler l'attention de chacune et chacun, à tous les niveaux de l'administration, sur cette vigilance absolument essentielle". Ahmed H., qui a tué deux jeunes filles à Marseille le 1er octobre, était déjà connu pour de multiples infractions sous différentes identités. Il avait été arrêté le 29 septembre à Lyon après un vol à l'étalage et relâché au terme de sa garde à vue, deux jours avant ce double homicide. 

Pas "un acte d'autorité". À la suite de l'enquête de l'IGA, le gouvernement a mis fin aux fonctions du préfet du Rhône Henri-Michel Comet et à celles du secrétaire général de la préfecture, Xavier Inglebert, qui ont été tous deux remplacés. "Il ne s'agit nullement d'un acte d'autorité", a souligné Christophe Castaner. "L'acte d'autorité aurait été nécessaire s'il y avait eu une faute individuelle. Il n'y a pas de faute individuelle. Il y a un dysfonctionnement global - qui aboutit à une situation extrêmement grave - sur lequel il fallait tirer un enseignement."