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Charles Guyard
Pendant une semaine, Europe 1 vous propose une série de reportages sur les métiers de rêve. Ce samedi, découvrez le métier d'ingénieur de recherche au CNRS, spécialisé dans la recherche sur la planète Mars. Stéphane Le Mouellic, qui travaille au laboratoire de planétologie et de géosciences à Nantes, exploite les données récoltées par le rover Curiosity. Europe 1 est allée à sa rencontre.

Direction Mars, à un peu plus de 78 millions de kilomètres de la Terre. Et pour percer les mystères de la planète rouge, depuis 11 ans, à raison de 40 mètres parcourus par jour environ, le rover Curiosity a déjà envoyé des milliers de données après avoir exécuté des ordres depuis la Terre, notamment par Stéphane Le Mouellic. C'est depuis son bureau à Nantes que cet ingénieur de recherche au CNRS travaille en quasi direct sur la quatrième planète du système solaire, en quête de traces de vies anciennes. Europe 1 est allée à sa rencontre.

Deuxième étage du laboratoire de planétologie et géosciences à Nantes. Les toutes dernières images de Mars envoyées par le rover Curiosity s'affichent sur l'écran de Stéphane Le Mouellic. "C'est excitant quand on découvre des zones que personne n'a jamais vues avant. Mais la probabilité pour que ça arrive aujourd'hui, elle est faible", plaisante le chercheur.

Des données récupérées en quelques minutes

Aucune chance en effet de voir apparaître un petit homme vert sur les images d'une qualité remarquable. Ce n'est pas le but. En réalité, la mission Curiosity vise d'abord à déterminer si l'environnement de la planète rouge a pu, dans sa jeunesse, être favorable à l'émergence de la vie. Pour cela, grâce à la ChemCam, un instrument franco-américain, on vaporise la roche au laser pour en analyser la composition chimique par spectroscopie.

Après avoir zoomé sur les nouvelles images de Mars, reçues à l'instant, la tâche de Stéphane Le Mouellic et son équipe est donc de sélectionner en cliquant avec la souris les zones à viser avec la Chem Cam. "Donc là, j'ai choisi une cible sur un caillou très finement stratifié. Si la cible est choisie demain soir, je peux potentiellement récupérer les données après-demain."

Des données qui, selon la position de Mars, vont mettre entre 3 et 20 minutes pour arriver jusqu'ici dans ce bureau à Nantes.