Les devoirs au collège oui, à la maison non, plaide une association

Tous les parents ne peuvent pas accompagner leurs enfants quand ils font leurs devoirs.
Tous les parents ne peuvent pas accompagner leurs enfants quand ils font leurs devoirs. © AFP
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Rémi Bostsarron , modifié à
Tous les parents ne peuvent pas accompagner leurs enfants quand ils font leurs devoirs, ce qui crée des inégalités, pointe l'association ZUPdeCO, qui plaide pour leur pure suppression.

Et s'il fallait en finir avec les devoirs à la maison pour les collégiens ? L'association ZUPdeCO lance lundi un manifeste national contre les devoirs à la maison. Elle s'appuie sur une étude qui montre notamment que pour un million de collégiens, les devoirs à la maison sont synonymes de stress, de disputes et d'angoisse. Elle préconise donc de faire les devoirs au collège.

Gommer les inégalités. Selon l'association cette méthode permettrait de gommer les inégalités. Car tous les parents ne peuvent pas accompagner leurs enfants quand ils font leurs devoirs : certains travaillent tard, certains n'ont pas le temps, d'autres ne peuvent pas répondre aux questions. La solution, selon elle, est donc de faire ses devoirs au collège, après les cours, encadrés par des étudiants bénévoles.

"Tout le cadre est là". Une méthode qui remet simplement les devoirs à leur place, selon le directeur de l'association, François Benthanane. "Quand on fait ça à l'école, tout le cadre est là. On a un bureau, dans un cadre silencieux avec potentiellement un poste informatique à coté", explique-t-il sur Europe 1. "Quand je rentre à la maison, je suis dans une logique où mes parents sont là pour m'éduquer sur d'autres sujets, la vie en communauté, la culture, mais pas pour discuter d'équations, de théories qui leurs semblent sûrement très complexes s'ils n'ont pas les compétences pour."

De bons résultats.La méthode a déjà fait ses preuves. Elle a été testée pendant quatre ans dans des collèges de zones d'éducation prioritaire. Résultat : 85% de réussite au brevet, contre 65 % en moyenne dans ces zones.

400 euros par enfant. Mais pour l'association cela ne suffit pas. L'objectif est de s'adresser au final à tous les collèges. Encore faut-il que les collectivités acceptent de mettre la main au portefeuille. Car ce dispositif à un coût : 400 euros par an et par enfant.