Les constructions de maisons individuelles en plein boom

La construction de maisons individuelles connait un net regain en 2015, avec une hausse de 15% des chantiers.
La construction de maisons individuelles connait un net regain en 2015, avec une hausse de 15% des chantiers. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Aurélien Fleurot et T.M.
Après des années compliquées, le secteur retrouve aujourd'hui des couleurs. Les mises en chantier ont augmenté de façon spectaculaire en 2015.

Faire construire sa maison redevient un rêve accessible. Alors que le secteur avait plongé jusqu'à moins 50% ces dernières années, notamment après la crise des subprimes, la construction de maisons individuelles connait un net regain en 2015, avec une hausse de 15% des chantiers.

Prix stables et taux en baisse. Cette augmentation s'explique par plusieurs facteurs. D'abord, faire construire sa maison était devenu très cher à cause des nouvelles normes d'isolation. Or, les prix se sont enfin stabilisés. Le nouveau prêt à taux zéro n'y est pas étranger non plus. Il peut maintenant faire gagner 20.000 à 30.000 euros sur un dossier. Et puis, les taux de crédit n'ont jamais été aussi bas. "On a battu les records qu'on avait connus en mai 2015, qui étaient des records historiques", confirme à Europe 1 Maëlle Bernier du site meilleurtaux.com. "Les gens qui se posent aujourd'hui la question d'une acquisition peuvent être sereins : les taux ne vont pas remonter, ils pourraient même encore baisser", rassure-t-elle.

Des maisons plus petites. Le prix d'une maison varie évidemment beaucoup selon les régions. En moyenne, il faut débourser 130.000 pour 100m². C'est en Rhône-Alpes et en Auvergne qu'on a fait le plus construire en 2015. Mais pour s'offrir son rêve, il a souvent fallu rogner sur quelques mètres carré selon Franck Petit, spécialiste de la maison individuelle chez Procivis Immobilier. "Le budget global des Français a été un petit peu restreint, donc on a des maisons qui sont quelques mètres carré plus petites qu'il y a quelques années. On a un marché qui est très segmenté avec un accédant à la propriété qui a aujourd'hui 47 ans de moyenne d'âge", précise-t-il. Il y a encore cinq ans, cette moyenne était de 40 ans. Le contexte est en tout cas favorable, selon la Fédération Française du Bâtiment qui table à nouveau cette année sur une croissance à deux chiffres.