Le "violeur à la montre" condamné à 18 ans de prison

Tribunal de Pontoise crédit : Capture d'écran Google Street View - 1280
L'homme a été condamné pour douze viols et agressions sexuelles sur des adolescentes et des jeunes femmes. © Capture d'écran Google Street View
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avec AFP , modifié à
Le trentenaire, surnommé le "violeur à la montre", a été condamné jeudi soir à 18 ans de réclusion avec une période de sûreté de 12 ans jeudi pour douze viols et agressions sexuelles d'adolescentes et de jeunes femmes.

Il attirait ses victimes en prétextant avoir besoin d'aide pour retrouver sa montre : un homme de 38 ans a été condamné jeudi à Pontoise à 18 ans de réclusion pour douze viols et agressions sexuelles d'adolescentes et de jeunes femmes, ont indiqué ses avocats. Un verdict conforme aux réquisitions du parquet, qui avait demandé que cette peine soit assortie d'une période de sûreté de 12 ans.

Charles Capello, surnommé "le violeur à la montre", a reconnu la majeure partie des faits devant la cour d'assises du Val-d'Oise, lors de ce procès qui a duré deux semaines. L'accusé, arrêté en décembre 2016, treize ans après la première agression, encourait 20 ans de réclusion. Son avocat, David-Olivier Kaminski a indiqué que son client allait "très certainement" faire appel de cette décision.

Côté parties civiles, Me Caty Richard, qui représentait quatre de ses victimes, a dit espérer que, "dans la ligne de ses déclarations et de ses demandes de pardon, il ne fasse pas appel et ne leur impose pas un deuxième procès". "Pour elles, qui ont été tellement courageuses, ce verdict c'est la fin d'un long tunnel", a-t-elle ajouté.

Un "abord plutôt sympathique" qui n'était qu'une façade

Jeudi matin, l'avocate générale avait décrit dans son réquisitoire un homme d'un "abord plutôt sympathique", avec une "bonne tête", qui "n'inspire pas la crainte". Mais, "quand il attaque, c'est Mr Hyde", avait dénoncé Ingrid Görgen. L'accusé a beau "faire des efforts depuis son incarcération" et "dire qu'il est sur le chemin de la rédemption", elle a estimé sa "dangerosité persistante".

Ingrid Görgen avait également requis un suivi socio-judiciaire de dix ans comprenant une injonction de soins et de travail, une demande retenue par la cour d'assises, qui a également interdit au condamné de travailler avec des mineurs. Le trentenaire a reconnu la majorité des faits dénoncés par les parties civiles, niant uniquement pour quatre d'entre eux être allé au-delà de l'agression sexuelle en les violant ou tentant de le faire.

En revanche, il affirmait ne plus avoir cédé à ses "pulsions" depuis 2007, assouvies selon lui en fréquentant des prostituées. Il contestait ainsi la dernière agression qui lui était imputée, contre une adolescente de 12 ans qui avait réussi à se dégager en 2015. Sans casier judiciaire, père d'un garçon, le suspect vivait alors en couple et se déplaçait régulièrement dans la moitié nord de la France pour des travaux d'élagage ou de nettoyage de façades.