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Invité dimanche du Grand rendez-vous, le secrétaire d'État Gabriel Attal a fait le bilan du Service national universel, "un investissement sur le long terme", selon lui. Près de 2.000 jeunes de 13 départements ont déjà expérimenté le projet de SNU, alors que le gouvernement veut élargir le dispositif.
INTERVIEW

"Dans les estimations que l'on fait actuellement, qui vont être affinées au fur-et-à mesure, ça coûtera entre 1 milliard et 1,5 milliard". Invité dimanche du Grand rendez-vous, Gabriel Attal, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, a dressé un nouveau bilan du Service national universel (SNU), et donné quelques indications sur son coût potentiel.

Le SNU "a un impact sur la société et ça, ça n'a pas de prix"

Aujourd'hui, on estime à environ 2.000 euros par jeune le coût du dispositif. Est-ce trop ? "Par définition, on essaie toujours de réduire les coûts, pour tout ce qu'on fait. C'est un mantra. Mais l'important est que l'on garantisse les objectifs. C'est un investissement sur le long terme", défend le secrétaire d'État.

"Quand on voit ce que disent les jeunes, que cela leur a donné un certain cadre, des repères, que cela leur a appris à respecter, aimer, les corps en uniforme qui défendent les Français... Ça a un impact sur la société et ça, ça n'a pas de prix", poursuit Gabriel Attal, qui y voit aussi une source d'économies budgétaires dans le futur. "Vous avez un bilan de santé complet, apporté à tous les jeunes dans le SNU. On a vu des maladies détectées tôt, on évite donc que cela s'aggrave, ce sont des économies pour la Sécurité sociale. On a vu des jeunes décrocheurs qui ont repris l'école. Un décrocheur, ça coûte 230.000 euros d'accompagnement en moyenne", énumère-il.

Une généralisation avant 2026

Alors qu'en juin dernier, près de 2.000 jeunes de 13 départements ont expérimenté le projet de Service national universel (SNU), le gouvernement veut élargir le dispositif dès l'année prochaine, avant une généralisation. Initialement, celle-ci était prévue pour 2026, mais Emmanuel Macron a demandé à Gabariel Attal "d'aller plus vite". "Il faut un nombre d'encadrants suffisant", avance le secrétaire d'État, parmi les difficultés à prendre en compte avant une généralisation. Aujourd'hui, il y a en moyenne un encadrant pour cinq jeunes, l'exécutif souhaitant passer à "un pour sept".

Selon une étude indépendante publiée en septembre par l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP), 94% des jeunes volontaires disent être ressortis "satisfaits" de cette expérience