Le préfet de police interdit la manifestation pour la Palestine prévue à Paris samedi

Didier Lallement préfet de police de Paris.
Didier Lallement préfet de police de Paris. © Thomas Samson, AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
À la demande du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le préfet de police de Paris a pris jeudi un arrêté interdisant la manifestation prévue samedi dans la capitale, en soutien au peuple palestinien, alors que des affrontements entre le Hamas et Israël ont fait près d'une centaine de morts.

Le préfet de police de Paris a pris jeudi un arrêté d'interdiction de la manifestation en soutien au peuple palestinien prévue samedi à Paris, "conformément" à la demande du ministre de l'Intérieur, a indiqué la préfecture dans un tweet. Plus tôt jeudi, Gérald Darmanin avait demandé au préfet d'interdire cette marche prévue du métro Barbès à la place de la Bastille (nord-est parisien) en raison des "graves troubles à l'ordre public constatés en 2014".

Pour motiver son arrêté le préfet Didier Lallement indique notamment qu'il "existe un risque sérieux que les affrontements entre palestiniens et forces de l'ordre israéliennes ne se transportent sur le territoire national", occasionnant "des troubles graves à l'ordre public". Des "exactions contre des synagogues et intérêts israéliens" dans des "pays voisins comme l'Allemagne" ont "déjà eu lieu cette semaine", écrit également le préfet, assurant "qu'un grand risque existe que ce type de faits se produisent en France".  

"De nombreux éléments à risques cherchant à provoquer des affrontements"

"Une forte mobilisation est attendue, rassemblant des soutiens hétérogènes", dont "de nombreux éléments à risques cherchant à provoquer des affrontements avec les forces de l'ordre", poursuit-il encore. Il rappelle qu'en juillet 2014 plusieurs manifestations, organisées notamment à Paris, pour dénoncer l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, avaient été le "théâtre d'heurts violents". 

Les affrontements entre le Hamas et Israël avaient fait jeudi 87 morts à Gaza, enclave palestinienne sous blocus israélien contrôlée par le Hamas, et 7 côté israélien, et ne montrait aucun signe d'apaisement.