Le plan de Valls contre la radicalisation

Manuel Valls.
Manuel Valls. © AFP
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Jeanne Daudet avec GM
Le Premier ministre réunit lundi une partie de son gouvernement pour un comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation.

80 mesures contre la radicalisation... Le gouvernement organise lundi matin autour de Manuel Valls un comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation. Douze ministres ont rendez-vous lundi à Matignon, notamment ceux de la Justice, de l'Intérieur, de la Défense, de l'Education, de la Ville et de la Santé, avant l'annonce par le Premier ministre de nombreuses mesures que détaille Le Parisien lundi.

Lutter contre la radicalisation. Avec ces nombreuses mesures, le gouvernement souhaite agir à tous les niveaux. Première objectif, s'attaquer à la source et lutter toujours davantage contre la radicalisation. D'ici 2018, les moyens pour prendre en charge les personnes radicalisées et leurs familles seront doublés. A l'école, le personnel enseignant sera davantage formé. Les contrôles seront également renforcés dans les activités extra-scolaires et les clubs sportifs. Plusieurs clubs ont en effet été montrés du doigt au mois de novembre dernier pour des faits de radicalisation. Désormais, ils pourront perdre leur agrément.

Faciliter la surveillance et la répression. Le gouvernement souhaite également accompagner les personnes qui sont déjà en voie de radicalisation. Des centres spécialisés pour les réinsérer dans la société sont prévus. Le premier établissement devrait ouvrir cet été. D'ici fin 2017, une dizaine pourrait voir le jour, soit un par région. Autre objectif : accentuer la surveillance et la répression. La surveillance sera améliorée avec le PNR, ce fichier de données sur les passagers aériens. La protection des sites sensibles sera aussi accrue. Enfin, les députés devraient adopter le principe de perpétuité réelle pour les auteurs d'actes terroristes. Leur période de sûreté passerait également de 22 à 30 ans.