Selon l'étude, les ménages ont bénéficié de 28,1 milliards d'euros de baisses d'impôt sous le quinquennat Macron (Illustration). 1:17
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avec AFP , modifié à
Selon une étude de l'Institut des politiques publiques (IPP) publiée mardi, tous les ménages français ont vu leur niveau de vie augmenter avec les mesures décidées sous le quinquennat d'Emmanuel Macron, sauf les 5% les plus pauvres. La plus importante progression s'observe chez les 1% les plus riches, avec un gain moyen de 2,8%.

Tous les ménages auront vu leur niveau de vie augmenter avec les mesures décidées sous le quinquennat d'Emmanuel Macron, sauf les 5% les plus pauvres, selon une étude de l'Institut des politiques publiques (IPP) publiée mardi. D'après l'IPP, un organisme lié à l'Ecole d'économie de Paris (PSE), la plus importante progression (en pourcentage) s'observe chez les 1% les plus riches, avec un gain moyen de 2,8%, puis chez les ménages situés entre le 6e et 7e centile et encore ceux entre le 11e et le 16e centile de niveau de vie (+2% environ), soit une partie de la classe populaire.

Revalorisation de la prime d'activité

Le premier centile équivaut au 1% de Français les plus pauvres, et le centième centile aux 1% les plus riches. Ces ménages de la classe populaire ont notamment bénéficié du renforcement de la prime d'activité versée à ceux qui travaillent et de la revalorisation du minimum vieillesse pour les retraités les plus modestes. Les 5% les plus pauvres en revanche, qui n'ont pas profité de la priorité accordée au travail dans la politique du gouvernement, ont vu leur niveau de vie régresser, subissant particulièrement la hausse des taxes sur l'énergie et le tabac.

Globalement, "le statut d'activité est crucial", c'est-à-dire le fait de travailler ou pas, dans l'évolution du niveau de vie des ménages durant le quinquennat, souligne l'IPP, citant la revalorisation de la prime d'activité, la suppression des cotisations sociales chômage et assurance-maladie payées par les salariés et désormais basculées sur la CSG, payée également par les retraités (hors certaines exemptions).

28,1 milliards de baisses d'impôts pour les ménages

Au total, sous le quinquennat d'Emmanuel Macron, les ménages ont bénéficié de 28,1 milliards d'euros de baisses d'impôt (impôt sur le revenu, suppression de la taxe d'habitation et celle de l'ISF, remplacé par l'IFI, etc.), mais ont aussi subi un coup de rabot de 4,2 milliards sur les prestations sociales (aides au logement, assurance-chômage, sous-revalorisation des retraites, etc.), détaille l'IPP.

Ce bilan contredit en partie celui mis en avant par le gouvernement, qui affichait une progression du niveau de vie de 4% pour les 10% de ménages les plus modestes (contre un peu plus de 1% selon l'IPP), et de 2% en moyenne pour la plupart des ménages. Cela est dû aux différences d'hypothèses prises en compte, explique l'IPP. Le gouvernement a notamment intégré des mesures décidées sous le quinquennat précédent mais entrée en vigueur en 2018, quand l'IPP n'a intégré que les mesures décidées sous le quinquennat actuel.