Dunkerque Mairie 1:31
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Lionel Gougelot, édité par Romain David
La ville de Dunkerque et son agglomération se reconfinent les week-ends pour tenter d'endiguer la progression du Covid-19 et soulager la pression hospitalière. Pour les commerçants, c'est un nouveau manque à gagner, la journée du samedi pouvant représenter jusqu'à 30% de leur chiffre d'affaires hebdomadaire.
REPORTAGE

Déplacements limités, contrôles renforcés et fermetures de commerces non-essentiels. Les habitants de Dunkerque doivent se plier à de nouvelles restrictions pour cause de flambée de l’épidémie de Covid-19 (70% de contaminations par le variant anglais, un taux d'incidence de 900 cas pour 100.000 habitants). Il faut donc s’attendre à nouveau à une ambiance de "ville morte" samedi et dimanche, au grand dam des commerçants.

Déjà pénalisé par le couvre-feu, Éric Glucksmann, gérant de trois boutiques de prêt-à-porter en centre-ville, baissera le rideau vendredi soir jusqu'à lundi, avec un sentiment d'impuissance. "Le samedi, c'est le seul jour de la semaine où les gens peuvent sortir. Il n’y a plus d’achats à 18 heures, parce qu’à 17h30 les gens sont rentrés. Ça devient extrêmement limité." Ces confinements le week-end s’accompagneront donc d’une nouvelle baisse du chiffre d'affaires. "Le samedi, c’est facilement 25 à 30% du chiffre d'affaires de la semaine. C’est donc extrêmement pénalisant", poursuit Éric Glucksmann.

Le retour du beau temps... et de l'enfermement

Sur la digue de la plage de Malo, Kamal, marchand de glaces, espérait lancer sa saison pour ces vacances de février plus ensoleillées que de coutume. "On espère les beaux jours, le printemps. Les gens veulent se détendre, venir à la plage et malheureusement, à cause du contexte sanitaire, c’est un coup de frein",  déplore-t-il.

 

L'étudiante embauchée dans sa boutique doit aussi faire une croix sur son job du week-end. "Les jobs étudiants, avec le confinement et toutes les mesures restrictives maintenant, ça ne court pas les rues", affirme-t-elle. Et l'avenir à Dunkerque est plutôt sombre puisque, selon les responsables hospitaliers, le pic épidémique ne sera pas atteint avant deux ou trois semaines.