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Tiphaine Dubuard / Crédit photo : Anne-Christine POUJOULAT / AFP , modifié à
Le rendez-vous était donné ce jeudi matin à l’Élysée. Pendant deux heures, le chef de l’État a échangé avec les syndicats agricoles. L’enjeu pour le président de la République était de clore la séquence politique. Mais pour la FNSEA, tout reste encore à faire.

"Ni déçu, ni satisfait". À l’issue de sa réunion avec Emmanuel Macron, le président de la FNSEA, premier syndicat agricole en France, a fait part de son sentiment. S’il juge les échanges constructifs avec le chef de l'État, Arnaud Rousseau maintient la pression sur le gouvernement. "L’agriculture ne doit pas attendre", prévient-il.

"Ce qui nous tient à cœur, c’est que ce que nous avons négocié rentre en application. Que ça rentre en application dans le cadre d’un certain nombre de décrets et pour ce qui est des sujets législatifs, évidemment des lois. Nous, ce qu’on considère, c’est qu’il n’est pas temps d’attendre, il est temps d’agir !", a-t-il poursuivi avant de détailler le calendrier présenté par l’exécutif.

Une Loi Egalim pour la fin de l’année

La première échéance interviendra à la fin juin avec la présentation du projet de loi sur les phytosanitaires. Autre sujet brûlant, la nouvelle loi Egalim. Celle-ci devrait être prête d’ici à la fin de l’année, avant les prochaines négociations commerciales, assure Emmanuel Macron.

Le président de la République est également revenu sur la crise agricole. Selon les propos rapportés par la FNSEA, il ne souhaiterait pas "courir après la colère" et se dit favorable à de nouvelles concertations avant une nouvelle prise de parole.

Un discours de Macron à la rentrée

Emmanuel Macron donne ainsi rendez-vous aux Français à la rentrée lors de laquelle il tiendra un discours "fort" afin de préciser sa politique agricole pour la fin de son quinquennat. Un discours que le président conçoit comme un "Rungis 2", en référence au discours qu’il avait prononcé après son élection en 2017. Il y donnait un cap pour l’agriculture française.

Selon les premières informations, le chef de l’État devrait insister sur la souveraineté alimentaire, le renouvellement des générations, mais aussi la protection des agriculteurs français dans le commerce international.