La loi d'accès à l'université, qui met fin au tirage au sort, publiée au JO

Chaque université devra désormais traiter la demande d'inscription de manière personnalisée.
Chaque université devra désormais traiter la demande d'inscription de manière personnalisée. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
La nouvelle plateforme d'inscription Parcoursup et la suppression du tirage au sort sont les mesures phares de cette loi.

La loi changeant les règles d'accès à l'université, dont la nouvelle plateforme d'inscription Parcoursup et la suppression du tirage au sort sont les mesures phares, a été publiée vendredi au Journal officiel. Le texte, porté par la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, a été voté en février par le Parlement. Il a pour objectif de supprimer le tirage au sort dans les filières dites en tension (où le nombre de candidatures dépasse le nombre de places offertes) et réduire le taux d'échec en première année de licence.

Une sélection pour l'entrée à l'université ? Chaque université devra désormais traiter la demande d'inscription de manière personnalisée et répondre au vu des "attendus", compétences et connaissances requises pour être admis dans la filière souhaitée. Ses opposants, des syndicats étudiants (mais pas le premier d'entre eux, la Fage) et l'opposition de gauche, l'accusent d'introduire le principe de sélection pour l'entrée à l'université.

Le Conseil constitutionnel l'avait jugée conforme. Jeudi, le Conseil constitutionnel, saisi par les groupes socialistes, insoumis et communistes de l'Assemblée nationale, avait jugé que la loi était conforme à la Constitution, ouvrant la voie à sa promulgation. Le Conseil d'État, saisi par les sénateurs communistes et des syndicats étudiants et lycéens, avait déjà rejeté en février leurs demandes de suspension de la plateforme Parcoursup, lancée dès mi-janvier. Une suspension "entraînerait de graves perturbations, tant pour les futurs étudiants que pour les autorités académiques", et "pourrait compromettre le bon déroulement de la rentrée universitaire 2018/2019", avait argumenté la plus haute juridiction administrative.