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Caroline Baudry, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
La grève continue et le trafic reste extrêmement perturbé dimanche. On compte 1 TGV sur 6, 1 TER sur 10, et 14 lignes de métro sur 16 fermées aujourd'hui à Paris. Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, menace le gouvernement d'une paralysie de l'économie si les syndicats ne sont pas entendus.
INTERVIEW

Le bras de fer a un objectif : faire plier le gouvernement. Réunis hier au siège de la CGT, les trois premiers syndicats de cheminots sont bien déterminés à poursuivre la grève. On compte ce dimanche seulement 1 TGV sur 6, 1 TER sur 10, et 14 lignes de métro sur 16 fermées aujourd'hui à Paris. Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots appelle au renforcement de la mobilisation. 

"S'il n'entend pas, il aura le conflit, la paralysie de l'économie"

"Les confédérations ont été plutôt claires sur ce qu'elles attendaient de ce gouvernement. Maintenant, à lui de savoir s'il veut aller à l’épreuve de force, ou au contraire retirer son projet pour entendre le mécontentement de la population dans son ensemble", résume-t-il avant de lancer un avertissement au pouvoir : "S'il n'entend pas, ma foi, il aura le conflit, la paralysie de l'économie, jusqu'à ce qu'il revienne à de bonnes grâces". 

Un système solidaire et l'abaissement de l'âge de la retraite

Le secrétaire général de la CGT-Cheminots rappelle que les syndicats souhaitent l'abandon du projet mais aussi l'abaissement de l'âge du départ en retraite. "Nous nous voulons un système solidaire, intergénérationnel, interprofessionnel, qui permette à tous de partir dans de bonnes conditions. Cela veut dire reposer la question de l'âge de la retraite - non pas de son augmentation mais au contraire de son abaissement -, trouver des sources de financement au travers de la politique salariale et de la politique de l'emploi, et non pas se partager la misère comme c'est proposé actuellement".

Les grévistes perdent "chaque jour du salaire" mais Laurent Brun se dit déterminer à "aller au bout de la bataille", car d'après lui, "ce que nous perdrons avec cette réforme est bien plus important".