Ce 20 mai est marqué par la journée internationale des ressources humaines. 1:33
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Margaux Fodéré, édité par Corentin Alloune / Crédit photo : FRED DUFOUR / AFP , modifié à
Ce 20 mai, la fonction des ressources humaines est mise à l'honneur pour sa journée internationale. Au travail, les Français envisagent de plus en plus de changer de voie. Pour garder leurs employés au sein de leurs entreprises, les patrons innovent en adoptant le job crafting, une pratique consistant à proposer aux employés une évolution dans leurs missions.

C’est la journée internationale des ressources humaines. L’occasion de s’arrêter sur une tendance de plus en plus forte sur le marché du travail : près d’un Français sur deux envisage de changer d’emploi dans les prochaines années, selon Centre Inffo. Mais se reconvertir est un processus qui peut être long et coûteux. À la place, certains employeurs proposent à leurs collaborateurs de conserver leur poste, mais de faire évoluer leurs missions. C’est ce qu’on appelle le job crafting, de l’anglais "façonner". 

Une mesure gagnant-gagnant

L’idée, c'est de permettre aux employés de repenser leur poste afin qu’il corresponde plus à leurs envies sans pour autant avoir à changer d’entreprise. C’est le cas de Clarisse. Elle a été embauchée il y a cinq ans en tant que coiffeuse dans un salon près de Nantes. Depuis, elle s’occupe aussi de l’accompagnement du personnel pour les 12 salons du même groupe.

"Ce qui me plait vraiment par-dessus tout aujourd'hui, c'est de travailler en salon de coiffure, en tant que coiffeuse. Et également d'occuper ce deuxième poste qu'est l'animatrice de réseau", témoigne Clarisse. Et cette nouvelle organisation, ou de nouvelle tâche, permet d'avoir un salaire parfois plus élevé et un sentiment d’épanouissement.

Le job crafting est bénéfique pour l’employé, mais aussi pour l’entreprise, explique Anaïs Georgelin, fondatrice de somanyWays, spécialiste de l’accompagnement des entreprises. "Pour le collaborateur, cela va développer son employabilité, mais aussi sa satisfaction au quotidien", souligne-t-elle. La spécialiste ajoute que c'est gagnant-gagnant pour l'entreprise, car il y a un impact sur l'engagement et sa performance.

Et l’enjeu est de taille : un quart des chefs d’entreprise ont le sentiment que leurs salariés sont moins engagés qu’avant la crise de la Covid, selon une étude de Malakoff Humanis.