Les jeunes filles étaient dans une voiture à un mètre de l'endroit où le toit a atterri 1:49
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Pierre Herbulot, édité par Lucie Deperthuis
La tempête Ciara souffle sur la France, privant des milliers de foyers d'électricité et perturbant fortement la circulation aérienne et ferroviaire. Dimanche soir dans les Vosges, le toit d'un lycée et d'un collège ont été arrachés par le vent. Trois jeunes femmes, installées dans une voiture à proximité, ont été témoins de la scène. Encore sous le choc, elles livrent leur témoignage au micro d'Europe 1. 

La tempête Ciara est arrivée depuis dimanche soir, et a provoqué des dégâts dans le tiers nord de la France. Il s'agit essentiellement d'arbres arrachés, tombés sur les voies de chemin de fer ou sur les lignes électriques. Près de 100.000 foyers restent privés d'électricité lundi après-midi, et le trafic ferroviaire et aérien est perturbé. La tempête a fait une vingtaine de blessés légers. Et dans les Vosges, le toit d’un lycée, et celui d’un collège ont été complètement emportés. Europe 1 a recueilli le témoignage de trois jeunes femmes, témoins de la scène. 

"J'ai fermé les yeux pour ne pas voir la scène"

Un petit mètre sépare le toit au sol de la voiture dans laquelle se trouvaient Ounia, Charlotte et Anissa. Encore sous le choc, les rescapées témoignent au micro d'Europe 1. "Je vois le toit se soulever, et l'ombre venir vers la voiture et vers moi. J'ai eu peur. J'ai commencé à courir, et à crier 'Barrez-vous, le toit s'envole'", témoigne une des jeunes femmes. "Ça a fait un gros bruit comme un arbre qui craque. J'ai carrément fermé les yeux pour ne pas voir la scène", précise une autre témoin. 

Comme souvent, les trois copines se sont rejointes dimanche soir sur le parking derrière l’école pour discuter. Par crainte d’un arbre qui tangue, elles se décalent légèrement de leur place habituelle. C’est ce qui les a sauvées. "On avait juste peur des arbres. Jamais de la vie je n'aurais pensé que le toit allait se décrocher !", s'exclame une des trois rescapées. 

"J'ai fait une crise de panique" 

Devant l’amas de béton et de tôle complètement tordu, au lendemain de l'incident, les filles plaisantent. "Juste avant je disais qu'il ne fallait pas se fâcher avec des gens car la vie est courte", ironise une des jeunes filles. "J'ai flippé", poursuit-elle. Mais elles sont toujours un peu sonnées. "J'étais en panique, je me suis vue mourir", explique son amie. Pour la troisième, la soirée s'est terminée à l'hôpital : "J'ai fait une crise de panique, les pompiers m'ont emmenée", explique-t-elle. "On était sous le choc, on a pas trop réalisé, même maintenant on ne réalise toujours pas". "Un miracle", assure une des copines. 

Le groupe s’en sort avec une peur bleue et un gros déficit de sommeil, mais sans la moindre égratignure.