Isère : l'incendie d'un entrepôt Eiffage revendiqué par les anarcho-libertaires

L'incendie, qui s'est déclaré lundi peu avant 4 heures du matin, a en partie détruit un entrepôt de 2.000 mètres carrés et une dizaine de véhicules. Image d'illustration.
L'incendie, qui s'est déclaré lundi peu avant 4 heures du matin, a en partie détruit un entrepôt de 2.000 mètres carrés et une dizaine de véhicules. Image d'illustration. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
Dans un texte publié lundi soir sur un site d'informations politiques alternatives, la mouvance anticapitaliste revendique l'incendie survenu dans la nuit de dimanche à lundi.

L'incendie criminel perpétré dans la nuit de dimanche à lundi près de Grenoble contre un entrepôt de la société de travaux publics Eiffage a été revendiqué par la mouvance anarcho-libertaire, a-t-on appris mardi de source proche de l'enquête.

Un acteur de "l'industrie de la punition". Dans un texte publié lundi vers 18h30 sur le site d'informations politiques alternatives Indymedia.org, la mouvance anticapitaliste justifie son acte en soulignant que "cette entreprise occupe une fonction fondamentale dans notre société carcérale". "Mais si Eiffage est l'objet de notre haine et de notre action vengeresse, c'est aussi et surtout parce qu'elle fournit la structure matérielle nécessaire à l'industrie de la punition", ajoutent les auteurs du texte.

"Cinq départs de feu" relevés. L'incendie, qui s'est déclaré lundi peu avant 4 heures du matin sur un site de la société à Saint-Martin-d'Hères a en partie détruit un entrepôt de 2.000 mètres carrés et une dizaine de véhicules. Sur place, les enquêteurs ont relevé "au moins cinq départs de feu différents, sur des véhicules utilitaires, dont un camion citerne contenant du goudron" et constaté que "des algécos ont également été visés". La piste criminelle avait également été accréditée par la découverte de traces d'effractions sur "la porte d'entrée et le grillage sécurisant le site". "La cible et le mode opératoire ne laissaient aucun doute sur l'identité des auteurs de l'incendie, mais les enquêteurs s'attendaient à des motivations plus locales", explique une source proche du dossier.

Série d'actions violentes dans l'Isère. Ce nouveau passage à l'acte de la mouvance d'extrême gauche s'ajoute à une longue série d'actions violentes menées depuis plusieurs mois dans l'agglomération grenobloise contre plusieurs structures publiques et privées. Parmi elles, figurent notamment les incendies perpétrés à un mois d'écart en septembre et octobre 2017 dans les groupements de gendarmerie de Grenoble et de Meylan, ainsi que celui qui a dévasté le centre de culture scientifique la "Casemate" à Grenoble.