Isère : l'homme qui a foncé sur des militaires déféré samedi

Pour le procureur de la République de Grenoble, il s'agit d'une affaire de droit commun.
Pour le procureur de la République de Grenoble, il s'agit d'une affaire de droit commun. © AFP
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avec AFP
"Même si on est très clairement dans une affaire de droit commun, je souhaite que toutes les pistes soient exploitées, vu le contexte" a déclaré le procureur. 

L'homme qui a foncé jeudi sur des militaires près de leur caserne à Varces, en Isère, sera déféré samedi en vue de sa mise en examen pour violences avec armes en récidive, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Grenoble qui va ouvrir une information judiciaire. "Même si on est très clairement dans une affaire de droit commun (et non de terrorisme, ndlr), je souhaite que toutes les pistes soient exploitées et qu'on en ait absolument le coeur net, vu le contexte", a expliqué le procureur de la République à Grenoble Jean-Yves Coquillat.

"Pas état d'une motivation religieuse". Le coup de volant donné par l'automobiliste, en état d'ébriété, pour "effrayer" des militaires rentrant de leur séance de course à pied avait eu une résonance particulière moins d'une semaine après l'attentat djihadiste survenu dans l'Aude et le jour-même des obsèques des quatre victimes de Carcassonne et Trèbes. Entendu par les enquêteurs, "il ne fait absolument pas état de motivation religieuse". Cet homme de 23 ans, déjà condamné 25 fois pour des vols et des violences, "n'était absolument pas connu des services pour une quelconque radicalisation". Une perquisition menée à son logement n'a rien donné: "pas de Coran, pas d'ordinateur, pas de téléphone, pas de drogue, pas d'arme", a-t-on ajouté de même source.