Antisémitisme à l’université de Paris 13 : un élève temporairement exclu, sept autres relaxés

La jeune femme, étudiante en médecine, avait confié à Europe 1 le harcèlement dont elle disait faire l'objet.
La jeune femme, étudiante en médecine, avait confié à Europe 1 le harcèlement dont elle disait faire l'objet. © Capture Google maps
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Salomé Legrand et Thibauld Mathieu , modifié à
Après la plainte déposée pour des faits d’antisémitisme à la faculté de médecine de Paris 13, le conseil de discipline de l’université a décidé l’exclusion temporaire d’un élève et en a relaxé sept autres. 

Il y a un mois, sa plainte avait été classée sans suite par la justice. L'étudiante en médecine de l'université de Paris 13, qui accusait certains de ses camarades de blagues et harcèlement à caractère antisémite, misait beaucoup sur le conseil de discipline de la faculté : celle-ci a finalement décidé d'exclure un an, dont deux mois ferme, l'un de ses élèves, tandis que les sept autres convoqués ont été relaxés, selon un communiqué diffusé lundi.

La jeune femme avait confié à Europe 1 le harcèlement dont elle disait faire l'objet. "Dès le début, j’ai expliqué que ça me blessait, j’ai dit qu’on ne pouvait pas rire de la Shoah, mais on est passé des blagues sur la Shoah à des saluts hitlériens, puis on invente un jeu qui s’appelle le 'freespa' [contraction de frisbee et kippa], le lancer de kippa qu’on jette par terre", racontait-elle après avoir déposé plainte, en octobre dernier. 

Une nouvelle plainte déposée. "Les preuves ne sont pas suffisantes pour que l’affaire soit jugée par un tribunal", avait alors estimé le parquet de Paris, dans une enquête préliminaire. Une nouvelle plainte a depuis été déposée, renforcée par l'ajout au dossier de quatre enregistrements : des messages envoyés à l'étudiante par deux camarades, relatant une série d'actes antisémites survenus pendant un week-end d'intégration

 

Dans son communiqué, l’université Paris 13 appelle "la communauté universitaire dans son ensemble à redoubler d’efforts et d’actions concrètes de même qu’à poursuivre un inlassable examen de conscience sur les questions de discrimination, de racisme et d’antisémitisme".