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Geoffrey Branger / Crédit photo : Valentino BELLONI / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Les week-ends prolongés se succèdent au mois de mai, pour le plus grand plaisir des Français. Certains choisissent d'ailleurs d'en profiter pour partir en vacances. Mais avec l'inflation, cette période attire de moins en moins les touristes, qui n'ont plus les moyens de partir au printemps et en été.

Quand un pont en cache un autre. Les vacances de Pâques se terminent, mais plusieurs week-ends de trois jours arrivent en mai, à commencer par celui du 8 mai. Ce sera peut-être l'occasion de partir quelque part. Mais si on fait un bilan touristique, on voit quand même que les comportements ont beaucoup évolué depuis la crise sanitaire.

10% de départs en moins par rapport à 2019

D'abord, comme on a pu le constater lors des vacances de Noël ou de cet hiver, les Français sont moins nombreux à partir et c'est encore plus flagrant sur cette période. Par rapport à 2019, dernière année de référence, il y a 10% de départs en moins. "Le budget des vacances a beaucoup évolué en raison de l'inflation, de l'augmentation des prix. Il y a des Français qui font des arbitrages en matière de pouvoir d'achat et qui sacrifient leurs vacances au profit du chariot de supermarché", explique Jean-Pierre Mas, président des entreprises du voyage.

Comme Anne, une mère célibataire de deux enfants : cette année, impossible de partir, son budget ne le permet pas. "D'habitude, j'arrive à mettre un peu de côté pour partir une petite semaine au mois d'avril. Mais je n'ai pas réussi cette année, c'était trop compliqué avec l'inflation", regrette-t-elle.

"Revenge travel"

Mais ceux qui ont les moyens de partir, par contre, investissent bien plus : leur budget moyen augmente de près de 30%. "En raison de ce qu'on appelle le 'revenge travel', on prend la revanche sur les trois ans d'empêchements de déplacement", analyse Jean-Pierre Mas. "Et les Français qui ont les moyens de partir en vacances à Pâques dépensent beaucoup plus parce qu'ils n'ont pas de problème de pouvoir d'achat."

Côté destinations, l'Espagne, la Grèce, l'Égypte ou encore l'île Maurice sont les grandes gagnantes. Et puis la France métropolitaine, forcément, notamment la Normandie, la Bretagne et plus généralement toute la côte Atlantique.

Et attention pour cet été, les réservations sont en hausse. Les professionnels conseillent de s'y prendre d'ici à la fin du mois pour préparer ses vacances sans avoir à en payer le prix fort.