L'index égalité femmes-hommes vient d'être publié par le ministère du Travail. 0:36
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Olivier Samain, édité par Séverine Mermilliod
L'index égalité femmes-hommes a été publié ce lundi par le ministère du Travail, ce qui coïncide avec la journée internationale du droit des femmes. Et bonne nouvelle : l'égalité salariale progresse d'un point, si l'on considère l'ensemble des entreprises françaises de plus de 50 salariés. Mais seulement 2% des entreprises atteignent la note maximale de 100/100.

L’égalité professionnelle progresse doucement dans les entreprises : c'est ce qui apparaît à la lecture des résultats de l’index égalité femmes-hommes publié lundi matin par le ministère du Travail. La note globale, toutes entreprises confondues, s’établit à 85 points sur 100 en 2020 (contre 84 points en 2019)*. Mais seulement 2% des entreprises atteignent la note maximale de 100/100, ce qui conduit le ministère du Travail à considérer que 98% des entreprises peuvent faire mieux. "Nous serons dans la tolérance zéro avec des contrôles ciblés", a ainsi affirmé la ministre Elisabeth Borne dans Le Figaro lundi.

13% des entreprises ne respectent pas la loi sur l'augmentation du salaire après congé maternité

L’analyse du détail de l’index révèle que deux éléments sont toujours à la traîne en France. D'abord, l'insuffisant respect de l’obligation d’augmenter le salaire des femmes qui reviennent d’un congé maternité (alors que la loi exige depuis 2006 qu’elles soient augmentées au minimum de la moyenne des augmentations attribuées pendant leur absence aux salariés appartenant à la même catégorie). En 2020, 13% des entreprises ne respectaient pas cette obligation.

Baisse de la part des femmes dans les 10 plus hautes rémunérations des entreprises

Deuxième point de vigilance : la faible présence des femmes parmi les 10 plus hautes rémunérations des entreprises. Seulement un quart des entreprises respectent la parité dans leurs 10 plus hautes rémunérations, et, parmi les entreprises de plus de 1.000 salariés, 43% comptent moins de deux femmes dans leur top 10, ce qui traduit un recul par rapport à 2019 où la proportion était de 37% !

Pour rappel, toutes les entreprises de plus de 50 salariés doivent publier chaque année leur index global le 1er mars. Celles dont la note est inférieure à 75/100 ont trois ans pour corriger le tir, sous peine, au bout des trois ans, de sanctions financières pouvant atteindre 1% de la masse salariale. L'index ayant été mis en place en 2019, les premières sanctions financières seront prononcées à compter du 1er mars 2022.

* La note d’Europe 1 au titre de l’exercice 2020 est de 90/100.