Le village de Cazaux a dû être évacué en raison de l'incendie qui touche le littoral girondin. 1:59
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Stéphane Place, édité par Romain Rouillard , modifié à
Alors que les incendies font rage en Gironde, 4.000 habitants de la commune de Cazaux ont dû plier bagage de toute urgence pour se mettre à l'abri au parc des expositions de La Teste-de-Buch ou bien chez des proches. Deux maisons de cette commune ont été détruites par les flammes. Europe 1 s'est rendue sur place. 

Un village évacué pour échapper aux flammes. Voilà ce qu'ont vécu 4.000 personnes résidant dans la commune de Cazaux en Gironde. Dans le département, 7.300 hectares de forêt sont partis en fumée à cause des incendies

Il a suffit que le vent tourne et pousse le feu sur son flanc gauche en direction de la route départementale et du quartier de Cazaux, pour que l'urgence s'impose et que l'ordre d'évacuation soit donné hier après-midi. Une colonne interminable de voitures, souhaitant quitter le secteur, s'est alors formée et les habitants ont juste eu le temps de prendre un petit bagage, dans le meilleur des cas. 

"On va chez nos enfants"

"La police municipale est passé pour nous dire d'évacuer immédiatement", témoigne cet homme au micro d'Europe 1. "On s'en va chez nos enfants là-maintenant", indique cette femme tandis qu'une autre regrette un manque d'information : "Nous, on n'est même pas venu nous avertir, c'est ma petite fille qui m'a appelé et qui m'a dit 'mamie, il faut partir vite'". "Hormis les militaires, plus personne ne passe", lance un autre homme. 

Les plus chanceux ont été accueillis par des amis ou par leur famille, habitant sur le bassin d'Arcachon. Les autres sont allés passer la nuit au parc des expositions de La Teste-de-Buch. Environ 4.000 personnes ont été obligées de laisser derrière elles leurs maisons, leurs appartements, parfois leurs commerces.

Des mesures préventives 

"On a déployé des moyens en prévention. Si le feu arrive au niveau des habitations, on est sur des mesures préventives, à la fois en terme d'évacuation pour justement ne pas avoir de blessés, mais également pour pouvoir faciliter l'intervention des sapeurs pompiers au niveau du dispositif de protection", expose Marc Vermeulen, patron des pompiers girondins. 

Toute la nuit, pendant que les pompiers ont poursuivi leur lutte acharnée contre les flammes, les policiers ont patrouillé dans les rues de Cazaux pour surveiller les nombreuses maisons, vides depuis jeudi après-midi.