D'importants nuages de fumée envahissent le ciel près du bassin d'Arcachon en Gironde. 1:35
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Stéphane Place, édité par Romain Rouillard
Les incendies qui ravagent des milliers d'hectares de forêt en Gironde, près du bassin d'Arcachon, perturbent les vacances des nombreux touristes venus profiter du littoral atlantique. Désormais obligés d'organiser leurs journées en fonction de la progression du feu et de la fumée, ces vacanciers déchantent.

Haut lieu du tourisme estival dans l'Hexagone, le département de la Gironde est actuellement confronté à de puissants incendies. À Landiras et La Test-de-Buch, près de 7.300 hectares de forêt ont été ravagés. Une catastrophe que prennent de plein fouet les nombreux vacanciers venus passer le mois de juillet sur le littoral aquitain. Certains hésitent entre rester et partir car au gré des changements de direction du vent, les fumées peuvent envahir un large périmètre. Europe 1 est allé recueillir des témoignages sur place. 

"On a un nuage de fumée, on va s'en aller. On respire mal et ça sent la fumée, ça a tourné en un quart d'heure. On va aller ailleurs et se décaler", indique Damien, obligé de plier sa serviette et de quitter cette plage du bassin d'Arcachon. Une autre famille en vacances, venue de la région lilloise, se trouve à son tour prise dans un brouillard soudain qui pique instantanément la gorge. Le vent a tourné et en l'espace de quelques minutes, Catherine, Jordan et leurs deux enfants voient ce petit coin de paradis plongé dans une semi-obscurité.

Un panache de fumée et un défilé de Canadairs dans le ciel 

"La fumée ça s'approche de plus en plus là. On a du mal à respirer et honnêtement, on est déçu. Mais bon, c'est comme ça. On devait passer la journée ici et là on repart ailleurs parce que c'est irrespirable. C'est la faute à pas de chance, on repart dimanche donc ça va", regrette cette mère de famille. "Nous, quand on est parti, finalement, on voyait la fumée au loin. Mais quand on arrive ici, on est complètement dans la fumée", témoigne Jordan. 

Les touristes sont donc obligés d'organiser leur journée en fonction du feu et de sa progression. Plusieurs campings ont été évacués et leur accès interdit. Des déviations, ce panache de fumée qui se déplacent au-dessus de la tête, le ballet des Canadairs et des Dash qui larguent des tonnes d'eau et de produits retardant. Pas vraiment la carte postale que ces juillettistes avaient imaginé.