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Stéphane Place, édité par Alexandre Dalifard
En Gironde, après un été catastrophique marqué par les incendies, les sylviculteurs débutent l'évacuation des pins brûlés. Une étape nécessaire qui a pour but de valoriser ces bois et d'empêcher la prolifération des scolytes, les insectes qui se nourrissent des arbres affaiblis, et ainsi préserver les zones épargnées. 

En Gironde, après les feux de cet été, l'heure est à l'évacuation des pins brûlés. Ces drames avaient marqué les Français pendant la saison estivale. Avec le dérèglement climatique et les grosses chaleurs, les incendies ont été très fréquents cette année. 30.000 hectares de forêt étaient partis en fumée dans la région du Sud-Ouest. Alors que le dernier feu a officiellement été éteint fin septembre, les sylviculteurs doivent maintenant évacuer le bois brûlé et le valoriser. Une étape nécessaire pour éviter la prolifération d'insectes.

Protéger les arbres épargnés

"La priorité est de valoriser les bois matures. À la fin de l'hiver, il faudrait qu'ils soient exploités", explique Jean-Bernard Rablade, sylviculteur à Belin-Béliet en Gironde. "Dans un deuxième temps, les bois jeunes, entre 10 et 20 ans, seront évacués à destination de la trituration pour faire de la pâte à papier. Pour les plus gros et plus mature, le bois en dessous de l'écorce calcinée est encore bon. On peut continuer de faire de la palette ou même de la charpente", ajoute-t-il au micro d'Europe 1.

Cette étape d'évacuation doit être réalisée rapidement par les sylviculteurs car les scolytes, insectes attirés par les arbres affaiblis, pourraient amplifier les ravages provoqués par les incendies. "Quand les arbres sont secs, c'est-à-dire qu'il n'y a plus rien à manger, les scolytes iront ailleurs. Et cela signifie qu'ils se dirigeront malheureusement vers les bois verts en périphérie de l'incendie. Ceux-ci risquent donc d'être attaqués", alerte Jean-Bernard Rablade.

Ces incendies auront aussi une conséquence sur le prix du bois. Il faudra compter 30 euros pour un mètre cube de ces arbres, alors que les sylviculteurs girondins pouvaient en espérer "une soixantaine avant le désastre".