"Importants dégâts" à la sous-préfecture de Corte, cible de cocktails molotov

sous-préfecture de Corte 2012 crédit : PASCAL POCHARD CASABIANCA / AFP - 1280
La sous-préfecture a été prise pour cible avec une dizaine de cocktails molotov (Image d'illustration de la sous-préfecture de Corte en 2012) © PASCAL POCHARD CASABIANCA / AFP
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avec AFP , modifié à
Une sous-préfecture a été attaquée avec une dizaine de cocktails Molotov après la mise en examen de deux supporters du SC Bastia. 

Une dizaine de cocktails molotov ont été jetés dans la nuit de jeudi à vendredi sur la sous-préfecture de Corte, "occasionnant d'importants dégâts" quelques heures après la mise en examen de deux supporters du SC Bastia, a annoncé la préfecture de Haute-Corse.

Une île sous tension. Les faits ont eu lieu "aux alentours de 23h30", a précisé la préfecture. La façade et l'entrée du bâtiment ont été endommagées mais le feu a pu ensuite être maîtrisé par les pompiers. Un tag "Liberta AFF" a également été retrouvé sur les lieux. "AFF" signifie "A Francià Fora", soit "la France dehors", en corse. L'Île de Beauté connaît "un climat général de tension", a souligné le directeur de cabinet du préfet, Alexandre Sanz.

Mise en examen après la découverte d'explosifs. Mercredi soir, quelques heures après l'interpellation de plusieurs supporters du SC Bastia, quinze cocktails molotov avaient déjà été découverts à proximité de la sous-préfecture de Corte, à la fin d'un rassemblement de soutien aux jeunes gens. Le lendemain, deux d'entre eux, Maxime Beux, blessé dans des incidents à Reims avec la police en février dernier, et un mineur au moment des faits, ont été mis en examen pour association de malfaiteurs dans le cadre d'une enquête ouverte après la découverte d'explosifs à Bastia en marge d'une autre manifestation, en février dernier. Ils ont été laissés en liberté, sous contrôle judiciaire. 

Ouverture d'une nouvelle enquête pour les dégradations de la nuit. Au lendemain des dégradations à Corte, la police technique et scientifique poursuivait ses constatations sur la façade et l'entrée du bâtiment. Cela a permis d'attester l'utilisation d'une "dizaine d'engins incendiaires" et de démentir tout tir d'arme à feu, évoqué par des habitants, a encore précisé le directeur de cabinet. Une enquête a été lancée par le parquet de Bastia et confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Corte.