Corse : deux supporters du SC Bastia mis en examen pour association de malfaiteurs

Les deux jeunes hommes ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un acte violent et placés sous contrôle judiciaire.
Les deux jeunes hommes ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un acte violent et placés sous contrôle judiciaire. © PASCAL POCHARD CASABIANCA / AFP
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avec AFP , modifié à
Ces mises en examen interviennent dans le cadre d'une enquête ouverte après la découverte d'explosifs en marge d'un rassemblement organisé en soutien à un supporter blessé, en février.

Deux supporters du SC Bastia, dont un avait été blessé dans des incidents à Reims avec la police et l'autre était mineur au moment des faits, ont été mis en examen jeudi, dans le cadre d'une enquête ouverte après la découverte d'explosifs en marge d'une manifestation organisée en février, a-t-on appris de source judiciaire.

Retrouvés grâce à leur ADN. Les deux jeunes hommes, membres du club de supporters Bastia 1905, celui auquel appartient Maxime Beux qui a perdu un œil lors d'incidents à Reims, ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un acte violent et placés sous contrôle judiciaire, a-t-on précisé de même source. Leurs traces ADN ont été retrouvées sur deux sacs contenant des charges explosives. Ces sacs avaient été découverts à proximité de la préfecture de Bastia, le 20 février, à l'issue d'une manifestation de soutien à Maxime Beux.

Deux autres personnes toujours recherchées. Deux autres personnes, dont les traces ADN ont également été retrouvées sur les sacs, sont toujours activement recherchées, a précisé le parquet de Bastia. Les deux supporters mis en examen avaient été interpellés mercredi matin dans le cadre d'une enquête ouverte fin février pour "fabrication, détention et transports d'engins explosifs en bande organisée et association de malfaiteurs", à la suite de la manifestation à Bastia le 20 février.

Explosifs et cagoules. Mercredi soir, le procureur de Bastia, Nicolas Bessone, avait indiqué que "deux pains de Nitram de 500 grammes chacun, reliés à une mèche lente, ainsi que 10 grenades artisanales confectionnées à partir de boules de pétanques évidées remplies d'explosifs et reliées à un dispositif de mise à feu", avaient été découverts après la manifestation. Des cagoules, des masques, des combinaisons et des lunettes de protection avaient aussi été découverts aux abords de la préfecture. Maxime Beux, arrivé dans la journée du 20 février en Corse après des soins à Reims, n'avait pas participé à la manifestation.

Le 13 février, à Reims, des heurts, opposant notamment supporters corses et forces de l'ordre, avaient éclaté avant, pendant et après la rencontre de Ligue 1 Reims-Bastia. Maxime Beux avait perdu l'usage d'un œil dans des circonstances qui restent à déterminer, ce qui avait provoqué une vague de manifestations de protestation en Corse les jours suivants. Le jeune supporter corse affirme que sa blessure est consécutive à un tir de Flash-Ball. La police, elle, assure que le supporter s'est blessé en tombant.