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Maximilien Carlier (correspondant dans le Nord) / Crédit photo : Maximilien Carlier / Europe 1 , modifié à
Alors que les émeutes commencent à se calmer dans les quatre coins de la France, certains riverains sont exaspérés par la situation. Ils restent en colère de voir leurs bâtiments, leurs rues mais aussi leurs commerces dévastés par les flammes comme à Roubaix, dans le nord de l'Hexagone. 

Les tensions sont retombées également dans le nord de la France, où de nombreuses communes ont instauré un couvre-feu pour le week-end. À Roubaix, les rues portent encore les stigmates des émeutes : une odeur de cramer dans le quartier de l'Alma, des éclats de verre au sol, une chaussée noircie ou bien restes des voitures calcinées...  Des habitants ne cachent pas leur colère face à ce paysage. 

"Je suis en colère"

Les tensions se sont calmées dans cette ville du nord de la France, mais les cicatrices de ces derniers jours sont toujours présentes. Un bâtiment de l'entreprise Tessi, édifice de trois étages ravagé par les flammes, emploie plusieurs centaines de personnes. Ahmed passe devant cet immeuble calciné pour se rendre au travail. Il est exaspéré par la situation. 

"Je suis en colère. Regardez, vous trouvez ça normal ces dégâts ? Je tremble quand je vois des trucs comme ça... 500 personnes travaillent là. Ils sont où là les gens ? Ils sont en train de pleurer alors que les gamins sont en train de dormir", s'alarme cet homme.

Les parents sont responsables de ces émeutes, insiste ce riverain. Mais, certains habitants rencontrés sur Roubaix redeviennent de plus en plus sereins. "On a mieux dormi", confient certains habitants de la ville, notamment rassurés par la présence policière et l'instauration des couvre-feux.