"Il faut que je travaille encore plus dur" : à Paris, des étudiants en médecine n'ont déjà plus le droit de redoubler

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Virginie Riva, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Alors que la réforme des études de santé s'annonce comme l'un des grands chantiers de la rentrée 2020, Europe 1 est allé à la rencontre d'étudiants inscrits dans des facs qui ont pris un peu d'avance. 
REPORTAGE

Sur le parvis de cette fac de médecine du centre de Paris les étudiants en première année ne peuvent plus redoubler à la fin de l'année... et sont plutôt heureux. "Tous les camarades que je connais qui n'ont pas eu la première année ont pu se réorienter, et c'est une bonne chose", témoigne au micro d'Europe 1 Jean-Benoît. Leur situation est pourtant minoritaire aujourd'hui : l'absence de possibilité de redoubler fait partie des mesures que le gouvernement entend mettre en place... à la rentrée 2020

Mais dans Paris intra-muros, au Kremlin-Bicêtre, à Créteil, ainsi qu'à Brest, certaines facs ont choisi de prendre un peu d'avance sur la réforme d'Agnès Buzyn. Résultat, outre la perspective de pouvoir entrer en deuxième année de licence au choix en cas d'échec avec la moyenne, de meilleures conditions d'études : moins d'étudiants dans les amphis, puisqu'il n'y a plus de redoublants. 

"Il n'y a qu'une seule chance !"

Seul bémol : les étudiants se mettent plus la pression, avec une seule année pour réussir. "Je me suis levé à 7 heures et j'ai travaillé un peu avant de venir", témoigne Louis, le programme bien chargé. "Là je vais en cours et après, quand je rentrerai chez moi, je travaillerai jusqu'à ce soir avant d'aller dormir.... Et comme là il n'y a qu'une seule chance, il faut que je travaille encore plus dur que ce que les autres auraient fait précédemment !"

Mais si Louis échoue à la fin de cette première année, il pourra toujours tenter de revenir en deuxième année de médecine après une licence de son choix.... à condition d'être parmi les meilleurs.