Homicide à Toulon : trois hommes, dont deux mineurs, mis en examen

Les trois hommes ont été placés sous mandat de dépôt (image d'illustration)
Les trois hommes ont été placés sous mandat de dépôt (image d'illustration) © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP , modifié à
Les trois hommes ont été mis en examen pour homicide et tentatives d'homicides ainsi que pour association de malfaiteurs dans la fusillade qui a fait un mort et deux blessés à Toulon samedi soir.

Trois hommes dont deux mineurs ont été mis en examen pour homicide et tentatives d'homicides après la fusillade qui a fait un mort et deux blessés samedi soir dans une cité de Toulon, a indiqué procureur de la République de Toulon mercredi.

Des faits commis en bande organisée. Les trois hommes ont été placés sous mandat de dépôt, a précisé le procureur, Bernard Marchal, en soulignant qu'ils avaient également été mis en examen pour association de malfaiteurs, avec la circonstance aggravante que les faits ont été commis en bande organisée.

Ils sont suspectés d'être les auteurs des tirs qui ont causé la mort d'un homme de 31 ans samedi soir dans la cité des Œillets, une cité sensible de Toulon. Dans la fusillade, deux autres hommes, tous deux âgés de 27 ans, avaient été blessés par balles.

Une fusillade sur fond de trafic de drogue. Les trois mis en examen avaient été interpellés dès dimanche matin, grâce à "des indices et des éléments obtenus par la police scientifique et technique", a précisé le parquet. Selon les premiers éléments recueillis par la police judiciaire, les agresseurs étaient arrivés à pied de l'arrière d'un bâtiment et avaient alors échangé des coups de feu avec les trois victimes. 

Si l'une des cibles des tirs est décédée, mortellement touchée au thorax, les deux autres n'ont été que légèrement blessés, respectivement à un pied et une jambe.  "L'hypothèse la plus vraisemblable est celle de tirs liés à un trafic de drogue", dans ce quartier de l'est de la cité varoise, avait alors précisé le procureur. Deux des trois victimes, dont celle qui est décédée, sont connues de la justice.

Une flambée de violence. Plusieurs homicides ou tentatives d'homicide par balles ont été déplorés ces derniers mois à Toulon. En octobre, un homme avait été victime d'un guet-apens mortel dans une cité de La Seyne-sur-Mer, localité limitrophe de Toulon, puis en novembre c'est un jeune homme d'une vingtaine d'années qui avait été abattu d'une balle dans la tête, dans un quartier populaire de Toulon. Hubert Falco, maire LR de la ville, avait écrit fin octobre au Premier ministre et au ministre de l'Intérieur pour demander un renforcement des effectifs de police nationale, dénonçant une "explosion de la violence et des trafics".