Les parents de l'adolescente avait été entendu plusieurs fois par la police depuis sa fugue. 1:21
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Hélène Terzian, éditée par Manon Fossat
La fugue de Feryel, une adolescente de 14 ans harcelée au collège sur son physique, a provoqué l'émoi. Après 12 jours, elle est finalement rentrée chez elle à Ablon, dans le Val-de-Marne. Sa mère, Faitha, s'est confiée mardi au micro d'Europe 1 sur les raisons qui ont poussé sa fille à ne plus donner signe de vie pendant près de deux semaines.

C'est la fin du calvaire pour la famille et les proches de Feryel. Agée de 14 ans, cette adolescente originaire d'Ablon, dans le Val-de-Marne, n'avait plus donné signe de vie depuis 12 jours. Sa disparition a provoqué l'émoi et créé un élan de solidarité. De nombreuses campagnes d'affichage ont été mises en place pour la retrouver et un appel à témoins avait aussi été lancé par la préfecture de police de Paris. Dimanche soir, la jeune fille est finalement rentrée chez elle, saine et sauve, et a pu expliquer son geste. Sa mère, Faitha, s'est confiée au micro d'Europe 1 sur le harcèlement scolaire dont Feryel est la cible.

"Quand je l'ai retrouvée, la première chose qu'elle m'a répétée c'est 'Maman s'il te plaît je ne veux pas revenir à l'école, c'est trop'. A un moment donné, elle avait besoin de faire entendre qu'elle n'allait pas bien et qu'elle était victime de moqueries", explique la mère de l'adolescente. "Dès qu'elle levait la main ou qu'elle disait des choses, ses camarades ressentaient toujours le besoin de commenter. Quand elle était en sport et qu'elle devait faire la roulade, si elle n'y arrivait pas, tout de suite, ça faisait l'objet de moqueries".

"Je n'ai pas vu cette histoire venir"

"Peut-être que ma fille n'a pas manifesté ce mal-être, l'école ne m'a en aucun cas alertée, je n'ai pas vu cette histoire venir", déplore Faitha. "Vous savez, quand les enfants vous disent 'Tel camarade m'a embêté', on a tendance à dire 'Oh ben tu ne l'écoutes pas'. Et on ne réalise pas toujours que ça peut être aussi important, aussi grave", regrette encore la mère de famille. 

"On a un énorme sentiment de culpabilité en tant que parent de ne pas avoir vu ça et on se dit que disparaître c'est quand même un passage à l'acte, et que ça aurait pu conduire à un drame encore plus important", conclut la mère de l'adolescente.