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Sébastien Krebs et A.D
La figure de la contestation guadeloupéenne de 2009 se montre solidaire des Guyanais et n'exclut pas une extension du mouvement de contestation.

Après la Guyane, la Guadeloupe ? En 2009, l'île des Caraïbes avait connu 44 jours de grève dure, qui avaient abouti à un protocole d'accord accordant des hausses de salaire de 200 euros. Une figure s'était aussi détachée de cette lutte, celle d'Elie Domota. Le contestataire est toujours bien présent.

"Les racines du mal sont les mêmes". "Ils peuvent compter sur notre solidarité et notre total soutien. Nous somme avec eux pour continuer le combat", assure-t-il aux Guyanais. "Nous sommes en contact constant et dans les jours qui viennent, nous verrons quel type de forme pourrait prendre cette solidarité", poursuit l'homme qui n'exclut pas un appel à la grève en Guadeloupe. "Tout est possible quand les racines du mal sont les mêmes", résume-t-il.

"Rien n'a été respecté". "Ce n'est pas en mettant un sparadrap sur les problèmes que c'est réglé. On l'a vu en 2009. Les grands sujets sur lesquels l'Etat avait pris des engagements n'ont jamais été respectés. La baisse des prix, il n'y en a jamais eu, le fameux plan d'urgence pour l'insertion et la formation des jeunes, on n'en a rien vu. Rien n'a été respecté, que ce soit sous le gouvernement Sarkozy ou le gouvernement Hollande. Aujourd'hui, la Guadeloupe, c'est comme la Guyane : 60% des jeunes de moins de 25 ans sont au chômage, 50% des ménages guadeloupéens vivent en-dessous du seuil de pauvreté", énumère Elie Domota. En conséquence, il estime "fort possible" que le mouvement guyanais se répande à d'autres départements d'Outre-mer.