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Capucine Rouault, édité par Jonathan Grelier
Cet été, les guêpes ont été particulièrement nombreuses à tenir compagnie aux Français dans leur jardin. "On est débordés, tous les jours le téléphone n'arrête pas", raconte Sébastien Da Costa, dont la société de désinsectisation couvre toute la région parisienne, mardi sur Europe 1. La météo n'y serait pas pour rien.

Beaucoup l'ont remarqué dans leur jardin ou en terrasse cet été, les guêpes paraissent plus nombreuses. Et ce n'est pas une vue de l'esprit. Europe 1 a recueilli un peu partout en France des témoignages de désinsectiseurs, ces professionnels qui interviennent quand les gens sont dérangés ou menacés par les guêpes, et ils sont unanimes sur ce point.

Les reines au cœur de l'explication

Pour expliquer ce phénomène, il faut se tourner vers un profil de guêpes particulières : les reines, c'est à dire celles qui fondent les colonies. L'hiver, beaucoup sont généralement tuées par le froid et plus précisément par le gel. Pour Quentin Rome, du Muséum national d'Histoire naturelle, si les guêpes sont plus nombreuses en ce moment, c’est tout simplement à cause des températures plus élevées "du fait d'un hiver qui a été particulièrement doux", explique-t-il mardi sur Europe 1.

"Comme on n'a eu aucun coup de gel, ça veut dire qu'on a une survie de ces reines qui a été augmentée. Comme on a beaucoup plus de colonies qui ont survécu, on est sur une année où il y a beaucoup plus de guêpes que d’habitude", précise-t-il. Depuis plusieurs semaines, les remontées qu'il a reçues du terrain suggèrent que les guêpes sont cinq fois plus nombreuses cet été qu'à la même saison l'année dernière.

Les désinsectiseurs "débordés"

A tel point que l'activité des désinsectiseurs est particulièrement exceptionnelle. "On est débordés, tous les jours le téléphone n'arrête pas", raconte Sébastien Da Costa, dont la société couvre toute la région parisienne.

Selon lui, la demande est "deux à trois fois" supérieure en comparaison avec l'année dernière. "D'habitude je fais toutes les interventions. Cette année, je suis obligé d'en refuser et de réduire mon secteur d'intervention, parce qu'il y a une demande plus grosse que les années précédentes", constate-t-il.