Le régime des industries électriques et gazières regroupe quelque 138.000 salariés. 1:09
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Emmanuel Duteil, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Si l'on connaît bien certains régimes spéciaux, comme celui de la SNCF ou de la RATP, on sait beaucoup moins que le premier d'entre eux est celui des industries électriques et gazières. Avantageux par rapport aux autres professions, il est défendu par la CGT Énergies, qui coupe de courant pour protester contre la réforme des retraites. 
DÉCRYPTAGE

Bordeaux, Versailles, Béziers, Tulle, Limoges, ou encore Perpignan…à première vue, ces villes n'ont pas grand chose en commun. Et pourtant, elles ont toutes subi au moins une coupure d'électricité dans les derniers jours. Des pannes de courant volontaires provoquées par la CGT Énergies, un syndicat du régime des industries électriques et gazières, pour protester contre la réforme des retraites.

Le régime spécial numéro 1 de France

Car les quelque 138.000 personnes réparties dans 158 entreprises, dont EDF et Engie, représentent le plus important régime spécial en terme de population, devant la SNCF. Ces salariés partent en moyenne à 57 ans et 7 mois. Et pour ceux qui ont eu une carrière complète, la retraite moyenne, calculée sur les 6 derniers mois, est de 3.592 euros selon la Cour des comptes.

Comme à la SNCF ou la RATP, le calcul de la retraite intègre les primes, notamment de fin d'année, ce qui en fait des régimes qui sont bien plus intéressants que ceux de la fonction publique. Le nombre important de retraités a rendu ce régime déficitaire, à tel point que l'État a dû injecter en 2017 plus de 1,5 milliards d'euros pour y remédier. 

De nouvelles coupures à prévoir

Les annonces d'Édouard Philippe sur la réforme des retraites ont déclenché les foudres des militants CGT Énergies. Si le doute persiste sur une éventuelle mobilisation "classique", une chose est certaine, de nouvelles coupures d'électricité sont à prévoir pour la prochaine journée de mobilisation intersyndicale, le mardi 17 décembre.